L'histoire :
Quand Miss Symons débarque chez Harry Dickson par une froide journée d’hiver, ce dernier sait déjà qu’elle va lui proposer une affaire tordue. Celle du professeur Kazantsky, parapsychologue d’origine russe, exécuté à son domicile d’un coup de poinçon dans le cœur. Alors que la police s’oriente vers la thèse de l’assassinat politique, Dickson s’intéresse au passé de Kazantsky. Avant de mourir, ce spécialiste de paranormal menait une enquête sur Raspoutine, moine fou et éminence grise du dernier tsar de Russie. Après avoir fouillé l’appartement de Kazantsky avec la bénédiction de Scotland Yard, Dickson et Miss Symons se rendent chez Linyon St-Yves, un mathématicien passionné d’occultisme. Ils le découvrent en train d’expérimenter une psychokinésie, ou stimulation électro-cérébrale sur un cobaye humain en vue d’une torsion de métal à distance…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le paranormal est le fond de commerce de Dickson et de ses deux acolytes, ancêtres londoniens de Mulder et Scully. Toutefois, cet épisode est moins invraisemblable que les précédents. Richard Nolane au scénario (Les tigres volants) parvient à entremêler 2 enquêtes assez rationnelles. Ce nouvel épisode aurait même pu éviter de sombrer dans le fantastique dans la dernière planche. Mais la tare principale de la série demeure un rythme poussif, essentiellement du à de nombreux dialogues superflus. En réduisant de moitié la taille des bulles, Nolane ferait gagner pas mal d’intérêt à ses enquêtes. Parallèlement, le coup de crayon d’Olivier Roman se stabilise. Régulier et moderne sans être révolutionnaire, son dessin illustre efficacement la vie londonienne des années 20. Il est d’ailleurs étonnant que ce dessinateur, par ailleurs occupé à l’illustration de communication, ne participe pas à d’autres séries.