L'histoire :
Il est détective, habite Baker Street, a pour gouvernante une dénommée Mm. Hudson, passe la plupart de ses enquêtes en compagnie d’un sous-fifre introverti, et double systématiquement Scotland yard dans la résolution d’énigmes fantastiques. Il s’agit bien sûr de... ? Loupé. Harry Dickson, le Sherlock Holmes américain ! Cette fois-ci, Dickson doit relier entre eux des faits plus que troublants : le meurtre collectif de tous les passagers d’un cargo, la disparition du Professeur Peabodie, archéologue du British Museum, et l’apparition d’un être mi-homme mi-poisson sur les bords de la Tamise…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Harry Dickson et ses acolytes sont les précurseurs londoniens de Scully et Mulder (les auteurs y font même un clin d’œil dans la dernière case). Comme dans X-files, ils se frottent à des faits fantastiques et au final, il n’y a pas de solution cartésienne. Le fantastique existe puisque Dickson l’a prouvé. Doté d’un incroyable sens de l’irréel, il comprend les rouages de l’occultisme avec une vitesse déconcertante, en marge des autorités de polices compétentes, la pipe au bec. A ce rythme là, les scénarios sont innombrables. C’est un peu facile. Cette fois-ci, Dickson résout l’énigme des homme-poissons réveillés par le rite de Cthulhu, grâce à un court-circuit dans une statue bizarroïde. La prochaine fois, il maîtrisera la conspiration des pois sauteurs du Mexique ou l’invasion des tomates géantes de l’espace... Genre mis à part, le scénario de Nolane ne manque pas de rythme et le dessin de Roman est de mieux en mieux maîtrisé.