L'histoire :
Persuadé que les meurtres de notables ne sont pas l’œuvre des Apaches (des bandes criminelles sévissant à Paris), l’inspecteur Gosselin a enfin réuni les preuves qui confirment qu’il s’agit de l’œuvre d’une seule personne cherchant vengeance suite à un événement du passé. Cette vendetta prend son origine trente ans plus tôt alors que la Commune s’opposait aux Versaillais. Sur fond de révolution et de courses-poursuites au cœur des Catacombes où les pièces d’Or sont l’enjeu principal, les événements qui ont lieu en cette année 1871 ont des répercussions aujourd’hui au cœur de la capitale. Cependant, si Gosselin a enfin toutes les preuves qui prouvent la véracité de son intuition, il reste encore à confondre et stopper la coupable… Cette dernière, Angèle, souffre de quintes de toux toujours plus violentes, mais elle n’abandonne pas pour autant sa vengeance qui ne prendra fin que lorsqu’elle aura supprimé tous les coupables. Son oncle tente certes de la raisonner et de la convaincre de quitter discrètement Paris en se cachant dans la charrette d’une famille d’amis se rendant à Paimpol, mais la jeune femme refuse catégoriquement ! Elle assume même d’avoir éliminé des innocents lors de sa vengeance, car toutes les guerres provoquent des morts accidentelles, selon elle…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
À la fin du tome précédent, le scénariste Philippe Peleaz révélait l’identité de la criminelle s’en prenant aux notables. Dans cette seconde et dernière partie, l’auteur rythme son récit en deux temps. D’un côté, on suit la conclusion du duel entre l’inspecteur Gosselin et la vengeresse ; de l’autre, on découvre les événements qui ont eu lieu trente années auparavant et qui sont à l’origine des meurtres des notables et de la vengeance aux Louis d’Or. Le récit ne laisse planer aucune zone d’ombre et donne une explication claire et efficace. Cependant, les flashbacks ont tendance à figer l’intrigue principale, alors qu’elle reste la plus intéressante et le nœud central du récit. Ça reste néanmoins un thriller efficace parfaitement porté par la puissante mise en images de Tiburce Oger. Le dessinateur propose toujours un lavis tout en gris ou s’invite parfois la couleur rouge. Ce parti-pris visuel est aussi plaisant qu’immersif et retranscrit très bien le Paris de la fin XIXème et début du XXème siècle et la « guerre » entre la Commune et les Versaillais. Les Unes de journaux en pleine page sont également sublimes, en plus de marquer le début de chaque nouveau chapitre de l’histoire. Si le scénario se montre moins captivant que dans le premier tome, il offre tout de même une excellente conclusion.