L'histoire :
Paris, janvier 1903, le conseiller du ministre des travaux publics, l’inspecteur du conseil général des ponts et chaussées et le conseiller municipal de la nouvelle majorité visitent et découvrent la ligne de métro autonome qui doit être lancée dans un mois, tout en discutant du choix de la compagnie Nord-Sud pour la future construction des lignes A, B et C. Débarque soudain un inconnu masqué sautant sur le toit du métro avant de s’infiltrer à l’intérieur. Les trois notables n’ont pas le temps de réagir que le passager clandestin jette un Louis d’Or sur le sol, lance une grenade dans la machinerie et repart aussi vite en sautant par une fenêtre ! Tétanisés, les trois hommes n’ont pas le temps de fuir avant que la cabine explose et les tue sur le coup ! Sur les lieux du drame, la police est persuadée qu’il s’agit de l’œuvre des Apaches, une bande criminelle qui sévit depuis trop longtemps. Seul l’inspecteur Gosselin ne semble pas de cet avis, intrigué par la présence de la pièce d’Or et par le retour des témoins concernant le criminel parlant de lui comme d’un véritable acrobate. Quelques jours plus tard, le malfrat récidive en s'en prenant à de nouveaux notables et en laissant une nouvelle fois un Louis d’Or sur le lieu de son crime, cette fois-ci dans la bouche de l’une de ses victimes…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Prévue en deux parties, cette nouvelle série met en scène un mystérieux tueur en pleine période historique. Pour quelle raison s’en prend-t-il aux notables ? D’où lui viennent ces Louis d’or ? Y-a-t-il un lien entre les victimes ? Ces nombreux mystères seront révélés ou entrevus au long de cette première partie via des flashbacks et l’enquête de deux policiers, l’un souffrant d’une maladie et l’autre peu apprécié de ses collègues car il est originaire des quartiers populaires. Difficile d’en dire plus sans divulgâcher l’ensemble. Sachez simplement que Philippe Peleaz (Le bossu de Montfaucon) nous offre une aventure policière prenante et intrigante avec son lot d’actions et de rebondissements. Pour mettre en images ce diptyque, le scénariste a fait appel au talentueux Tiburce Oger (Go West Young man, Ghost kid…). Fort d’un lavis tout en gris avec l’incursion du rouge pour certains éléments, le dessinateur nous offre des graphismes ultra immersifs et fouillés. Particulièrement rythmé par son découpage et sa mise en place des scènes d’action, il nous offre un ensemble sans concession, mais aussi jubilatoire. Enfin, marque de fabrique de l’artiste, ce dernier ponctue régulièrement la narration de fausses « Unes » du Petit Journal prenant la place de pleines pages, comme pour faire des points médiatiques sur l'affaire en cours. Bref, hormis un ou deux enchaînements scénaristiques un peu « faciles », cette première partie est tout bonnement excellente !
