L'histoire :
Berlin, mai 1933. Alors que la propagande anti-juifs d'Hitler bat son plein, un ethnologue réputé, Élie Strauss, est abattu en plein jour de plusieurs balles. Eva Wilson, qui le connaissait et l'a vu mourir sous ses yeux, est certaine que sa mort cache autre chose qu'un simple crime racial. Elle découvre peu après, qu'il a glissé une enveloppe dans sa boîte aux lettres, sur laquelle est inscrit « Ne faites confiance à personne ! ». Eva se rend alors dans la bibliothèque de l'université de Berlin et s'isole dans une pièce pour ouvrir l'enveloppe à l'abri des regards. Dans cette enveloppe se trouve un mot d'Élie. Il y explique qu’Hitler (dont ils sont tous deux de farouches opposants) n'est que la face visible d'un plus vaste complot. En effet, il travaille de concert avec une organisation plus puissante qui convoite le « grand pouvoir ». Via ce message, il lui demande de continuer son travail car sa vie est en danger depuis qu'il s'est confié imprudemment à une mauvaise personne. Intrigué par ce que cet homme, pour qui elle avait beaucoup de respect, a découvert, Eva décide d'enquêter. Elle s’appuie pour cela sur d’autres éléments laissés par Elie dans l’enveloppe. Ceux-ci semblent liés à l'expédition effectuée trois ans plus tôt par les explorateurs Ernst et Harrison...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
L'ordre des dragons fait partie de la collection Secrets du Vatican chez Soleil. Les dessins de Denis Rodier, jusqu’alors spécialisé dans les comics (Superman, Star wars...) sont très bons, aussi bien concernant la retranscription de la ville de Berlin que ses bâtiments ou encore « le paradis » que cherche Eva durant tout l'album. L'histoire de Jean-luc Istin est globalement bien ficelée : le lecteur découvre les choses petit à petit, comme s’il était dans la peau de l'héroïne. Surtout, chaque découverte d’Eva nous fait nous poser encore plus de questions ! C'est également le petit bémol qu'on peut reprocher à cette histoire teintée d’ésotérisme (étonnamment comparable au premier tome des Démons d'Alexia) : sa complexité risque de rebuter certains lecteurs. Du même coup, l'histoire risque d'être difficile à comprendre pour les plus jeunes et plaira plus au public adulte visé. Au final, La lance est un bon épisode d’exposition, qui plante le décor sur cette mystérieuse organisation et ce qu'elle tente de cacher à l’humanité. On a hâte de percer ce mystère qui se découvrira certainement petit à petit au fil des albums…
