L'histoire de la série :
Dans ce monde fantastique, lorsqu’un dragon s’installe sur un territoire, son influence maléfique s’étend sous la forme d’un voile invisible qui transforme tout être vivant en monstre hideux et écaillé. Ce phénomène, appelé le « Veill », se déclenche de manière aléatoire : il peut être immédiat ou prendre plusieurs semaines à se déclarer, selon le sujet. Seules les vierges peuvent pénétrer dans le veill sans craindre de métamorphose. Un ordre de farouches guerrières répondant à cette caractéristique indispensable a donc été créé pour lutter contre les dragons : la geste des chevaliers dragons.
L'histoire :
Il arrive que les chevaliers dragons, de ravissantes guerrières, n’interviennent pas à temps pour débarrasser une région d’un dragon. Dans ces cas là, un groupe de prêtresses, les sœurs de la vengeance, prennent le relais. Mais leur puissance est telle qu’elles détruisent, en plus de la bête, toute possibilité de vie sur des centaines de lieues. S’ensuivent alors des famines qui déciment les populations. C’est pour éviter ce désastre qu’une femme, le chevalier Mara, a été envoyée dans un village troglodyte de la région du Nord. Des traces de « veill », ce mal dont tout dragon est la source et qui corrompt toute forme de vie, auraient été remarquées… Pendant ce temps, deux marchands, Haïrin et son frère Melkarin montent une expédition pour s’enrichir dans les mines du Nord. En route, une tempête détruit leur bateau et ils sont obligés d’accoster dans une région inconnue. Petit à petit, leur comportement devient de plus en plus violent. Serait-ce la chaleur ? Ou tout simplement l’aura maléfique d’un dragon…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ange enchaîne les épisodes complets en un tome pour cette série d’heroic-fantasy atypique. Cette fois-ci, le devant de la scène n’est plus occupé uniquement par un chevalier dragon. Une famille de commerçants aventuriers fait maintenant les frais de l’imagination du scénariste. Ce dernier prend d’ailleurs le temps de nous mettre dans l’ambiance, puisque les personnages ne se retrouvent dans la zone fatale qu’à la 31e page, sur 48. Les caractères de chacun sont rapidement brossés, et la galerie de personnage enrichit à coup sûr le concept de cette série. Mara elle même est également un chevalier dragon particulier, comme l’atteste son expression sur la couverture. Triste de ne pouvoir être mère, elle supporte sa charge comme un fardeau et un honneur à la fois. Le dessin de Sylvain Guinebaud est plus abouti que dans le second tome, malgré tout le talent de Philippe Briones, dessinateur de l’opus précédent. Son trait sûr et expressif est rehaussé par une mise en couleurs de toute beauté. Son dragon et la scène de combat final, l’exercice difficile de la série, concluent ce tome brillamment.