L'histoire :
Le mercenaire Katar et la voleuse Sélina, deux humains, sont devenus alliés de circonstance au service d’un prince félinéide cruel, Saâne. En leur faisant miroiter leur poids en or, ce dernier a réussi à les convaincre de l’aider dans une quête qui leur permettra d’élucider le mystère du « mur ». Car en voyageant à ses côtés, Katar et Selina ont découvert que leur monde était cerclé d’un mur de pierres noires qui monte quasi infini vers le ciel. Au pied du mur, ils découvrent un château en flamme, assiégé par des armées de simiesques (une sorte de gorilles). Faisant chevalier seul, Saâne profite de la bataille pour s’introduire dans la forteresse. Il pense alors avoir réussi à s’emparer d’une mystérieuse clé… qu’il se fait aussitôt reprendre par un simiesque… avant de finalement réussir à la récupérer. La clé en main, il leur faut à présent trouver… la serrure ! Sans (trop) se poser de questions, ils font directement un appel à la population des 3 cités : quiconque sera en possession de la moindre information concernant ce mystère sera richement récompensé. Ils récoltent dès lors une pluie de fausses pistes et de bavardages vains… desquels se détache néanmoins un thème récurrent : l’idée de « hauteur »…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Eh oui, voici qu’au terme de ce second volet, nous ne savons toujours pas après quoi exactement courent nos héros ! En fait, on se demande même si le scénariste bicéphale Ange le sait ! On imagine ANne et GErard en train d’écrire leur quête d’heroïc fantasy (de manière très pro, néanmoins) au fur et à mesure qu’ils se disputent une partie de jeu de rôle, commencée à partir des données suivantes : clé, porte, mur, mercenaire, voleuse, prince psychopathe. Mais faute de but manifeste ou d’axe narratif précis, le souffle épique de ce second volet peine à enthousiasmer. Le décorum d’heroïc-fantasy mis en relief par Sylvain Guinebaud est pourtant toujours aussi sympa. Le dessinateur n’invente certes rien : son trait est celui de bien d’autres aventures du genre. Mais son dessin semble mature, véritablement relâché, spontané et il s’inscrit au sein d’un découpage très dynamique. On aimerait néanmoins qu’il offre plus souvent de larges perspectives, plutôt que de faire systématiquement des cadrages rapprochés sur les personnages. On suit donc leur progression de manière linéaire, sans même connaître le contexte de l’antagonisme opposant simiesques et félinéides. Que sont les rêves de Katar ? Pourquoi a-t-il recouvré son œil crevé ? Que sont ces portes ? Qu’y a-t-il derrière ce mur ? Vous le saurez (peut-être) en lisant la suite…