L'histoire :
Katar est un mercenaire professionnel. Contre une poignée de Zatis, il met ses talents de guerriers au profit des batailles les plus sanglantes. De son côté, Sélina est une voleuse professionnelle. Contre une poignée de pierres précieuses, elle met ses talents d’acrobate au profit de riches clients. Après qu’elle eut volé un mystérieux cristal au sein d’un palais princier, elle surprend une conversation qu’elle n’aurait jamais du entendre. Prise en flagrant délit d’espionnage, elle s’enfuit et tombe par hasard dans le bain de Katar. Immédiatement, des hordes de gardes apparaissent de toutes part et Katar se voit contraint de suivre Selina dans sa dérobade. Ils parviennent à se sortir d’affaire en passant par des égouts répugnants, non sans avoir massacré au passage quelques « musréens », un peuple de basse caste qui vit sous terre. Selina propose alors de dédommager Katar de lui avoir imposé cette mésaventure. Mais il lui faut avant tout remettre le fameux cristal à son client, Saâne, un prince cruel nourrissant de mystérieuses ambitions. Ils sont néanmoins toujours recherchés pour ce qu’a fortuitement entendu Selina…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
On vous entend ricaner d’ici ! Eh oui, encore une nouvelle série d’heroïc-fantasy qui commence chez Soleil, et une énième signée Ange. Derrière ce pseudo, le duo de scénariste (ANne et GErard) n’en est effectivement pas à son premier coup d’essai. Ange récidive donc aux côtés de Sylvain Guinebaud, avec qui « il » avait déjà livré le troisième tome de La geste des chevaliers dragon. Après quelques pages, on constate qu’effectivement tout cela est fort bien fait, très imaginatif, correctement rythmé et que le dessinateur dispose d’un sacré coup de crayon. Toutefois, cela a un sacré goût de déjà vu. Deux protagonistes que le hasard a réuni, passent leur temps à se chamailler et vont donc devenir inséparables lors d’une quête qu’on ne fait qu’entrevoir. L’univers, très zoomorphique (des individus aux têtes de tigres, de panthères, de gorilles, de musaraignes…), même s’il n’est guère original, est néanmoins très bien rendu. Bref, on baigne dans l’HF standard de chez standard… Jusqu’au moment où Ange nous livre une scène de torture des plus surprenante, comme s’il avait anticipé la sempiternelle remarque sur le produit stéréotypé. Prenant le contre-pied de l’habituel cliché qui voudrait qu’un élément hexogène intervienne pour empêcher l’horreur, le scénariste bicéphale se joue du lecteur et des conventions. Pour le coup, c’est original et plutôt malin…