L'histoire :
En haut d'un tas de voitures détruites, empilées les unes sur les autres, Tristan se concentre. Etant donné qu'il est un loup-garou, ce petit garçon possède un odorat performant qui lui permet de retrouver Charybde, l'une de celles qui les a agressés, lui et ses amies. Cette dernière est revenue auprès de son maître qui, malgré la capture de Déborah, est en colère, car ses ennemis devraient les retrouver. Lilith, Tristan et Salomé sont bien décidés à sauver Lucifer et partent vite afin de rejoindre les kidnappeurs. Ils ont à peine quitté la ville, qu'ils sont attaqués par des membres des légions de la seconde Babel, des démons dissidents. Cette fois-ci, toutefois, Tristan arrive à éliminer l'une des deux grâce à l'arme qu'il a dérobée à Charybde. Alors que celle-ci lance une attaque magique, Salomé active un bouclier psychique permettant d'en annihiler les effets dévastateurs. Lilith, Tristan et Salomé en profitent pour s'enfuir et arrivent enfin dans le château où est prisonnière Déborah…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le premier tome avait marqué par la qualité de son dessin et la cohérence de l'univers créé… un peu moins concernant le scénario, qui manquait de consistance. Comme souvent en pareil cas, le risque était de voir cette série péricliter avec le second volet… et heureusement il n'en est rien. L'histoire prend même une dimension plus intéressante. Il est pourtant loin d’être évident de faire une relecture de la religion catholique, via le prisme fantastique. Kara aurait pu se prendre 1000 fois les pieds dans le tapis, et au contraire, le dessinateur-scénariste-coloriste se joue habilement des clichés. Ainsi le diable qui est une femme, ou les vampires qui ne craignent pas la lumière du soleil… Ajoutez à cela une utilisation originale de Jésus (la guest-star de luxe de l'album) et vous comprendrez que Kara bouleverse totalement les codes. L’auteur propose donc un récit plus dense et surtout bien plus passionnant. Le récit est bien mené, l'action très présente et les dialogues plutôt bien sentis. En outre, sur ce scénario plus costaud, Le bleu du ciel nous gratifie de planches encore plus réussies que précédemment. Le trait fin de Kara aux influences mangas fait à nouveau des merveilles et sa colorisation est impeccable. Avec une qualité globalement supérieure au précédent, ce tome 2 se révèle captivant et promet une dernière partie tout aussi haletante…