L'histoire :
Deborah est retenue prisonnière par des démons dissidents, membre des légions de la seconde Babel. Malgré les liens et les sorts, elle essaie de briser tout ce qui peut l'empêcher d'utiliser ses pouvoirs. Leur Maître, prévenu de cela, intervient et la fait emmener dans une autre pièce lui servant de cellule. Non loin d'eux, Salomé revient d'entre les morts grâce au sang que lui a fait boire Lilith. Cependant, la fille adoptive de Deborah s'est rendue compte que la vampire est la responsable de ses malheurs passés. Tristan s'interpose entre Salomé et Lilith. Mais au moment où elles finissent par se calmer, l'une des démones gravement blessée est téléportée. Sentant que l'endroit où ils se trouvent n'est pas très sûr, ils tentent de sortir du château dans lequel ils se trouvent. Le seul moyen est d'emprunter un train. Tristant réussit à le mettre en marche, mais alors que la locomotive tire les wagons en dehors du bâtiment, ils sont de nouveau attaqués par les démons...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec Le bleu du ciel, Kara s'est emparé de la thématique religieuse pour la passer à la moulinette ésotérico-manga. Dans ce récit, l'auteur raconte les aventures de Lilith, une vampire, et de Tristan, un loup-garou, qui attendent l'arrivée de Lucifer (une femme prénommée Deborah), qui vient juger si les Hommes sont meilleurs aujourd'hui que par le passé. Sur ce châssis, Kara a implémenté des rebondissements classiques mais bien amenés. Ainsi, dans ce troisième album, les lecteurs découvriront non seulement la conclusion, mais aussi les origines de Lilith qui paraît au final bien moins gentille que ce qu'elle le paraissait au cours des deux premiers opus. La narration est efficace quoique bavarde (un peu trop ?). Certaines séquences sont littéralement englouties sous le poids des mots... Rien de grave cependant, car les dialogues sont loin d'être ratés. Ce troisième Bleu du ciel inclut également une surprise de taille, puisqu'apparaît dans ses pages Dieu lui-même. Son apparence risque de surprendre les plus dévots des lecteurs. Au niveau des dessins, Kara montre une fois de plus ses évidentes qualités. Des décors aux personnages, son trait fait des merveilles. La patte et les influences de Kara transpirent dans Le bleu du ciel qui devraient assurément plaire aux amateurs de mangas (et pas que).