L'histoire :
Alors que le peuple de Bretagne est assailli par les Romains, ces derniers voient un nouvel ennemi se profiler et menacer l’équilibre de la république. Attila, roi des Huns, a l’intention de traverser le Rhin pour envahir les contrées romaines. Le peuple celtique sait que Rome et le général Flavius Aetius auront besoin d’alliances pour repousser l’envahisseur. Le roi Obéron envoie alors deux ambassadrices : Dracène, ayant la capacité de se changer en dragon et Harpya, une femme harpie. Les deux femmes ont pour mission de sceller une alliance avec Aetius. Lors d’une halte dans une auberge, elles rencontrent de mystérieux comploteurs. Laissant cela, elles retrouvent Aetius et lui font part de la proposition. Cependant Aetius n’est guère convaincu. Le soir même, un centurion lui remet un message lui intimant l’ordre de rejoindre l’empereur. Mais Dracène reconnaît l’un des hommes de l’auberge et devine aussitôt une embuscade. Il est trop tard pour avertir le général du danger. Aetius n’est pas dupé longtemps : sur le chemin, il tente de s’enfuir quand Dracène changé en dragon lui prête main forte et fait rôtir ses assaillants ne laissant qu’un survivant. Aetius se montre alors plus concerné par ce possible pacte, mais surtout par l’ambassadrice elle-même. Harpya, jalouse de cette nouvelle relation semble avoir d’autres desseins…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cette histoire de fantaisy tire son originalité et son intérêt des touches historiques de son scénario. Il n’est en effet pas commun de voir le genre celtique s’approprier notre réalité historique. Si Attila a déjà inspiré des fictions d’autres genres (Cf. le Fléau des dieux), cette idée de construire une ambiance celtique sur une base réelle est une réussite. Le scénariste amène également une légère note de « dark-fantaisy », avec des nécromanciens, qui n’est pas déplaisante. Certes, il est encore une fois question de la survie du petit peuple, mais pas seulement. Dans cette période d’avant guerre, les complots se trament et les alliances se montent. Ainsi, même si l’on suit les mouvements des deux ambassadrices celtes, l’enjeu est plus important que la survie du peuple de Bretagne. Parmi tous ces ingrédients, Bruno Falba mène doucement mais surement son scénario. Jamais on ne se sent perdu par une histoire qui aurait pu s’avérer trop complexe ou trop « multi-genres ». Sur cette trame maitrisée, le dessin se montre lui aussi à la hauteur. Le style de Mike Ratera diffère un peu de celui des autres auteurs de la collection, mais il reste cohérent avec l’ambiance. Les couleurs sont diversifiées, sans jamais pousser jusqu’au spectaculaire. Dans l’ensemble, cette mise en bouche est une réussite et la suite est assez attendue…