L'histoire :
Dans le petit village « les oussards », les cinq amis Olivia, Emma, Yanis, Océane et Allesio sont sur la piste du maître-chanteur qui sait ce qu'elles ont fait sept ans plus tôt. Après s'être installé à l'auberge du coin où ils sont les seuls clients, le groupe commence ses investigations au bureau de poste où ont été déposés les courriers de « celui-qui-sait ». Si la guichetière ne se rappelle absolument pas du client venu il y a plus d'un mois, ce n'est pas le cas de son collègue qui se remémore quelques informations. Trentenaire blanc aux cheveux longs, l'homme encapuchonné a surtout marqué le postier par les nombreux tatouages qui remplissaient ses mains. Tirant profit de ces maigres éléments, le groupe découvre qu'il n'y a qu'un seul salon de tatouages dans les environs. Les amis font donc chemin ensemble afin d'interroger le tatoueur. En chemin, Olivia reçoit un coup de fil de son amoureux, le policier Dante. Ce dernier lui apprend qu'un homme s'est introduit dans sa chambre en pleine nuit et a tenu des propos bizarres sur l'affaire tout en menaçant la jeune femme et ses amis. Un homme qui avait les mains criblées de tatouages ! Arrivés à destination du tatoueur, le groupe découvre un salon laissé à l'abandon depuis des années. Au vu des croquis qui restent, le tatoueur et le maître-chanteur ne sont qu'une seule et même personne...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans ce récit à la Souviens-toi l'été dernier signé Serge Carrère et Gwenaël Marcé, cinq amis cachent un lourd secret qu'ils tentent chacun à leur manière d'oublier, lorsque une mystérieuse personne leur envoie des courriers révélant qu'elle sait ce qu'ils ont fait sept ans auparavant. La première partie se contentait de planter le décor et de réunir les amis, éloignés l'un de l'autre depuis l'événement traumatique. Cette seconde et dernière partie promettait donc de tout révéler et de conclure. « Promettait » parce qu'en pratique, ce final reste assez flou, long et calme. On trouve même quelques éléments qui manque de logique, comme l'identité du maître-chanteur qui est forcément connu des habitants du petit village puisqu'il s'agit du tatoueur local. Pourtant les héros annoncent avoir fait chou blanc... Bref, cette conclusion trop linéaire et énigmatique dans sa finalité ne parvient pas à convaincre ni à relever le niveau du trop classique premier tome. Aux dessins, Elisa Ferrari montre un travail idoine au premier album avec des graphismes réalistes académiques et rehaussés par les couleurs d'Alex Gonzalbo. Bien que prenant un postulat de départ intéressant, ce diptyque se montre décevant et pas à la hauteur du genre thriller.
