L'histoire :
A Rotheneuf, sur la côte d’Emeraude et ses flancs de granit, Koc’h traîne une charrette. Il se rend chez l’abbé Fouéré, un sourd et muet, qui a la particularité de sculpter dans le granit de nombreuses statues. L’abbé attend sa visite et lorsqu’il se retrouve devant le Korrigan, il le prend pour le diable. Koc’h lui remet les idées en place et fait appel à sa magie pour lui rendre la parole. En fait, Koc’h vient récupérer une statue, une commande spéciale et il est assez pressé. Ils se rendent dans le sanctuaire du prêtre, au bord de l’eau dans les rochers. Koc’h découvre la statue presque achevée. L’abbé n’a plus que quelques coups de burin à donner pour la terminer. En attendant, l’abbé demande au Korrigan de lui conter une histoire. Koc ‘h commence alors son premier récit : l’histoire de Yannig. Ce jeune garçon qui vivait dans le comté de Poher, en basse Bretagne, n’avait pas peur de grand-chose et était plein de vie. Tout a basculé une nuit de novembre 1872, lorsque sa mère lui demandait d’aller chercher du pain au village, et surtout de revenir avant la nuit à cause des loups qui hantent la forêt…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ronan Le Breton signe le dixième et dernier tome de la série de recueils d’historiettes Les Contes du Korrigan, s’inscrivant ainsi dans la grande tradition des conteurs de légendes celtiques. Dans cet album, le lecteur découvrira quelques secrets du Korrigan et comme à chaque fois, quatre contes narrés par ce dernier, des histoires plutôt sombres et étranges, scénarisées par Le Breton. Les dessins et couleurs sont à nouveau réalisés par un collectif de dessinateurs et coloristes, composés cette fois de Stéphane Créty, Guiseppe Severino, Vincent Cifuentes, Véronique Daviet, Dim.D, Jean-Paul Bordier et Pierre Claret. La qualité graphique des dessins est au rendez-vous, malgré les différences de styles. La dualité entre le bien et le mal reste évidemment le moteur des histoires. Le contexte est toujours celui du XVIIIe siècle, niché dans des périodes un peu obscures de l’histoire de France. Le propre des légendes celtiques étant de mélanger des mythes païens avec la religion chrétienne, la peur et le mystère planent une nouvelle fois sur cet ensemble de recueils, désormais complet.