L'histoire :
Durant la nuit d’halloween, alors que les humains fêtent la fête des morts à leur façon, le Petit Peuple réapparait et attend la venue du célèbre conteur Koc’h. Mais contre toute attente, il ne divulgue pas la moindre histoire le concernant ; il préfère relater les contes de Bretagne. Le premier raconte la vie d’une mendiante demandant du pain à un marchand. Ce dernier refuse et la vieille femme jure que personne ne mangera le dernier pain en vitrine sur l’étalage. Quelques secondes plus tard, le pain disparait, à la grande surprise du marchand. Il appelle la garde qui fouille la femme… mais le pain reste introuvable. La traitant de sorcière et de « porte la poisse », ils lui ordonnent néanmoins de quitter la ville. Se morfondant sur son sort, la mendiante voit apparaître le pain dans son panier, comme par magie. Le jour suivant, l’événement se reproduit et cette fois, une voix lui demande de mettre de la crème sur ses yeux. Une fée appelée Ninog apparait alors à elle. Elle l’invite aussitôt dans sa maison, pour prendre un bon repas. Joyeuse de se restaurer, la vieille dame en demande plus et souhaite revenir, mais Ninog se méfie quand même. La réponse de la fée mécontentera alors la mendiante…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Six ans seulement après la parution du tout premier volume, Les contes du Korrigan continuent leurs parutions régulières. Ce tome reste parfaitement fidèle aux autres : la définition de « conte » est parfaitement choisie, car ce genre d’histoire est tout particulièrement destiné aux jeunes enfants, juste avant de s’endormir. Ces trois contes se terminent en effet par une belle morale, qui instruira nos têtes blondes. Néanmoins, certains d’entre eux sont très différents des contes habituels, loin des histoires de princes, de princesses ou de pauvres qui font pitié. L’un des contes ne se finit même pas forcément très bien… Ce bémol ostensible pourra d’ailleurs ne pas satisfaire tout le monde. De même, certaines cases représentant la fée Nanog en colère ou la mère Maeliss paraîtront effrayantes au jeune public. Néanmoins, la cohérence des scénarii reste de mise et la dernière histoire redevient plus classique. Sur ces contes bien bâtis, le dessin est de bonne qualité. Les personnages sont bien décrits et le décor bien représenté. La neige sur le premier conte est une vraie réussite et plante un décor enchanteur.