L'histoire :
Altherat est un magicien spécialisé dans la nécromancie, un art très utile lorsqu’il est utilisé pour de nobles causes. Hélas, pour le moment, le mage est au service du Roi Goddrick, un idiot à l’ambition démesurée, qui ne rêve que de pouvoirs. Contraint d’obéir et satisfaire son seigneur, Altherat utilise donc sa magie de manière peu subtile, à son grand regret… Et ce n’est pas la récente décision de son maître qui risque de changer les choses ! En effet, Goddrick veut désormais devenir le seul et unique roi d’Yrlanie. Et il compte bien écraser les trois autres pour y arriver, quitte à utiliser la force s'ils refusent de ployer gentiment le genou. Heureusement, pour se sauver de cette vie de servitude, Altherat peut compter sur le réconfort d’Aryann, l’amour de sa vie, qu’il a fait revenir d’entre les morts pour être à ses côtés. Une résurrection dont il n’a parlé à personne et qu’il garde bien secrètement dans ses quartiers. Après avoir pu discuter avec son aimée, le magicien retourne voir son roi et lui propose de s’allier dans un premier temps avec Erik, un des autres monarques, pour combattre les deux autres, avant d’éventuellement le trahir pour devenir haut-roi des terres yrlanaises. Malheureusement, lorsque les deux rois se rencontrent, Erik et son mage Krétorann meurent empoisonnés, peu après leur arrivée…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Troisième opus de la quatrième série-concept se déroulant au cœur des terres d’Arran, Altherat nous propose de découvrir un magicien faisant partie de l’ordre des nécromants. Tout d’abord, Jean-Luc Istin nous montre que ce mage déteste son roi, mais il est contraint de lui obéir à cause d’un sort de conjuration. Ensuite, on découvre que ce roi compte entrer en guerre pour avoir le pouvoir absolu. Enfin, on apprend aussi qu’Altherat a visiblement usé d’un sort interdit pour ramener son amour d’entre les morts. Avec ces points de départs-là, le scénariste lance une intrigue très intéressante, où l’on suit en parallèle les événements du passé qui vont amener à la mort, puis à la résurrection d’Aryann ; et d'un autre côté, on assiste aux événements présents et aux manigances du maître du mage. Puis le récit s’emballe lorsque deux personnes importantes meurent empoisonnées et que le héros et accusé ! Si on devine assez facilement qui a piégé Altherat, le récit est suffisamment intéressant pour qu’on s’y immerge facilement. Ce tome se révèle même être le plus intéressant des trois depuis le démarrage de la série. Pour mettre en images ce palpitant récit, on retrouve Vladimir Krstic dit Laci. Notamment illustrateur de la série Sherlock Holmes dans la collection 1800 en compagnie de Sylvain Cordurié, il offre des graphismes sombres particulièrement plaisants et attrayants. Ce très bon opus lance (enfin) véritablement la série Mages qui avait du mal à se démarquer des autres issus de cet univers.
