L'histoire :
Emprisonnés, Marlysa, Ossian, Stirius, Durkan et Cilia sont proches de la mort. Suspendus à une corde au-dessus d’un ravin, nos héros sont piégés et punis d’avoir tué la mère supérieure. Leur situation devient franchement désespérée quand des oiseaux se plaisent à ronger les nœuds des cordes des prisonniers. Prêts à basculer dans le vide, les aventuriers ne savent plus quoi faire… Mais Marlysa a plus d’un tour dans son sac. Elle parvient à se défaire de ses liens et à libérer ses amis. Enfin libre, la petite troupe part à la recherche de l’enfant de Marlysa. Mais l’aventure est semée d’embûches : le chemin est long et peuplé de créatures dangereuses. Pour arranger le tout, le caractère de Marlysa devient de plus en plus exécrable. Cependant, ce qui se trame dans l’ombre est bien pire. Le Fléau se prépare à sortir de sa retraite pour détruire tous ses adversaires, tandis que l’Ordre Noir manipule l’enfant de Marlysa pour en faire leur champion. Marlysa arrivera-t-elle à temps ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Jean-Charles Gaudin accélère sensiblement son histoire dans le quatrième volume du cycle du Secret… qui n’a pas fini de dévoiler ses surprises. En même temps que se multiplient les actions et les épreuves, la troupe dirigée par Marlysa se rapproche du but. Les évènements s’enchaînent si rapidement qu’on n’a guère le temps de souffler. Ni même de creuser un peu la psychologie des personnages : ainsi, la colère naissante et le « côté sombre » décrit à grands coups de serpe, sont peu crédibles. Les soi-disant accès de colère sont trop vite balayés et la transformation de Marlysa est finalement peu réaliste : c’est pourtant l’une des forces de ce nouveau cycle d’apporter une part d’ombre à l’héroïne. L’action prime, les effets d’annonces et les rebondissements sont légions dans cet épisode. Avec une certaine virtuosité, Jean-Pierre Danard joue quant à lui sur les cadrages pour surprendre le lecteur et apporte une narration visuelle des plus intéressantes… sans compter de majestueux décors et des personnages hauts en couleurs (notamment les vilains particulièrement impressionnants). Même si les couleurs sont parfois un peu criardes et aseptisées, l’ensemble est très agréable et apporte une fluidité à un récit très rythmé, très nerveux et plein d’énergie. Au meilleur de sa forme, Gaudin glisse quelques références culturelles au lecteur attentif : ainsi, le Cid (« La valeur n’attend pas le nombre d’années ») se mêle à la Guerre des Etoiles (« Il sera notre étoile Noire ») ! La fin apporte également son lot de surprises, juste de quoi faire saliver le lecteur qui devra patienter pour un numéro 13 annoncé encore plus explosif. Bref, Marlysa revient, toujours aussi pétillante, pleine de vie et de combativité qu’auparavant. Les fans ne seront pas déçus, même si le rythme sur-vitaminé donne l’impression d’un ensemble un peu court. L’Ordre Noir n’est pas prêt de faire tomber Marlysa dans les ténèbres…