L'histoire :
Tatrin, Cilia, Lemnios, Durkan, Stirius et Ossian sont toujours à la poursuite des Kidriks, qui ont kidnappé leur amie Marlysa. Celle-ci apprend de la bouche même de ses ravisseurs que son fils, qu’elle croyait mort-né, est bel et bien vivant. Les nonnes noires qui l’avaient recueillie enceinte n’ont eu de cesse de lui mentir et de la manipuler. Ces révélations bouleversent Marlysa, qui fausse compagnie à ses kidnappeurs afin de retrouver son fils. Tout du moins, c’est ce que les Kiddriks lui laissent penser. Car eux aussi recherchent son fils… Tatrin et ses amis finissent par rejoindre Marlysa, qui leur avoue l’objet de sa quête : retrouver son fils. Pour cela, elle doit également leur avouer le nom du père : Bragal ! C’en est trop pour Tatrin, qui quitte le petit groupe. Lemnios rejoignant son peuple, Marlysa part donc en quête de Randin, son fils (à qui elle a donné le même nom que son père adoptif), et des mystérieuses nonnes noires, accompagnée de Cilia, Durkan, Stirius et Ossian. Faisant halte à Dompour, devenue ville fortifiée par la force des choses et l’invasion des Kiddriks, ils empruntent des capellans et se rendent au couvent des nonnes noires…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cet album fait suite à de précédents opus qui se démarquaient par leur manque d’énergie et leur mollesse. Jean-Charles Gaudin trouve en effet un sursaut d'énergie et livre un scénario plus recherché et fouillé que ses dernières sorties. On y découvre également une nouvelle Marlysa, plus sombre. La réunification des deux groupes n’amène que plus de clarté et de vigueur au récit. La pulpeuse héroïne masquée jette donc bas les masques, et les réponses – la denrée rare des épisodes précédents – laissent entrevoir une fin de cycle dans la lignée des débuts de la saga. Le fil conducteur devient cependant d'une vraisemblable évidence : l’affrontement à venir entre Marlysa et son propre fils, doté d’étranges pouvoirs et objet de bien des convoitises. A moins que Gaudin ne nous réserve quelques surprises ? Côté dessins, la déception persiste, le dessin de Danard ne retrouvant toujours pas la qualité des opus originels. Il manque la finesse et le détail qui faisaient de cette série une réussite graphique. Les paysages et les personnages en second plan paraissent bâclés, et les traits d’ensemble grossiers. Espérons que ces défauts seront vite gommés, car indéniablement, ce onzième opus est excellent, « ressuscitant » le récit et réconciliant les fans de la pulpeuse guerrière masquée.