L'histoire :
Cilia, Ossian, Tatrin, Meltik et Bragal sont en pourparlers afin d’élaborer un plan d’action pour libérer Marlysa du joug et de l’envoûtement de « l’Ordre noir », malgré les tensions évidentes entre Tatrin et Bragal pour le cœur de la belle guerrière masquée. Certes, leur objectif commun final diffère. Bragal s'est rallié à la communauté afin de pouvoir libérer son fils, qui n’est autre que le Doge, le fils qu’il a eu avec Marlysa et dont elle a la charge de l'éducation. Quand à Stirius, une fois quelques forces recouvrées, il s’empresse de rejoindre ses amis afin de leur porter secours dans leur mission de soustraire Marlysa à l’influence du Grand Dignitaire. Mais le Doge ne reconnaît pas en Marlysa sa mère et souhaite sa mort. Dans une taverne, la belle masquée, sous influence de drogues prises sous injection, arrête Ossian et Meltik, métamorphosée, sans même reconnaître son ancien ami. Parallèlement, le « Roc », chef des Kiddriks, n’apprécie plus guère l’attitude du thaumaturge et de sa « Majesté ». Mais quelle est donc cette étrange créature s’évertuant à vouloir prendre le pouvoir ? Marlysa est-elle vraiment « envoûtée » ou sa seconde nature refait-elle surface ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Voici donc le cinquième et dernier tome du « cycle du Secret », treizième tome d'une saga d’heroïc-fantasy désormais historique au sein du catalogue Soleil. On retrouve le même rythme soutenu présent dans les deux précédents tomes et redonnant un peu de peps à une série qui commençait à s’essouffler. Jean-Charles Gaudin fait de cet ultime épisode une apothéose en termes d’actions, de rebondissements, d’hideuses créatures et de splendides courbes tout en formes et rondeurs, d’humour, de mystères et de suspens. L’histoire est menée tambours battants, même parfois trop vite, les protagonistes n’évoluant pas au même rythme ou sans crédibilité. Cependant, la conclusion nous laissera quelque peu sur notre faim, voir incrédule… Le dessin de Jean-Pierre Danard demeure d’égale qualité, même si l’on note quelques dissonances. Le découpage des cases colle en revanche parfaitement avec le récit. Les couleurs sont toujours fringantes et pimpantes, voire – il faut l’avouer – parfois trop clinquantes et chatoyantes. Il ressort de ce dernier épisode une lecture agréable, marquée par une aventure pleine d’humour et de rebondissements dramatiques. Les fans ne seront pas déçus.