L'histoire :
« Quand elle regarde par la fenêtre » de sa chambre, Elena voit la maison de Zick. Zick est son meilleur ami mais bien qu’il ressemble à un garçon comme les autres (ou presque), Zick n’en est pas un. Zick n’est pas humain : c’est un monstre ! Plus exactement un dompteur de monstres vivant entourés d’autres monstres et dompteurs de monstres. Son papa, sa maman, leurs chats… Cette rédaction part en sucette et Elena le sait. Reprenons donc, « Quand elle regarde par la fenêtre » que voit-elle ?... Si elle pouvait voir loin, très loin, elle verrait que le vénérable (cruel oui !) Moog Magister et la tante Ermelia s’apprêtent à rappeler le Gaia-monstre des profondeurs des océans. Celui au nom imprononçable de 36 lettres, « celui-dont-le-nom-ne-peut-pas-être-prononcé-même-par-erreur », le Sans nom, aussi haut qu’une montagne s’apprête à prendre sa revanche sur ceux qui l’ont condamné aux abysses… Elena en pleins devoirs, le Sans nom réveillé et la maison de Zick sur les nerfs avec l’arrivée du tuteur majeur Deputy-deth, chargé de châtier les « criminels » de la dernière guerre…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Seizième opus pour Monster Allergy. Au pays du manga, cela passerait inaperçu mais sous nos latitudes, cela commence à faire. Alors sortez vos impers car c’est avis de Tempête à l’horizon ! Ce nouvel opus débute par un sujet imposé : une rédaction scolaire. L’occasion de faire un point sur un univers qui n’a cessé de croître (personnages et lieux), de rassembler les lecteurs avant de les entraîner vers de prochaines aventures. Si la rédaction, par ailleurs confiée à Elena, débute le tome, nul hasard à cela. Le vent en poupe depuis les derniers tomes, la jeune fille retrouve ici la place essentielle un temps perdue auprès de Zick. C’est qu’au pays des monstres et autres dompteurs, une humaine « normale » paraissait un peu décalée : le mal est ici réparé, le relais passé entre « abriteuses » et son avenir donc assuré. Si des interrogations demeurent, elles ne sont plus à chercher de ce côté… Côté graphique cette fois, le dessin signé Nardo emporte les suffrages, parfaitement dans le ton, propre et clair à l’habitude, avec un plus de maîtrise certaine. L’école transalpine ayant travaillée ensemble sur cette série devenue fleuve, livre en résumé un album dense. Atouts et intérêts de la création font bloc et préparent au mieux le futur. Remarquable en somme.