L'histoire :
Depuis que Moréa Doloniac est devenue présidente des dragons, la jeune femme tente de convaincre les siens qu’il est temps de cesser la guerre contre les anges et de signer une trêve. Or, dernièrement, les anges, emmenés par l’extrémiste Immaros, ont kidnappé Moréa et créé un virus mortel contre les dragons à partir de son sang. Qui plus est, le sauvetage de la jeune femme a coûté la vie au chevalier Terkio, un membre important de la communauté. Il n’en faut pas plus à Torrès, membre des hydres et farouche opposant à la paix, pour influencer les conseillers qui prennent la décision de retirer la présidence à Moréa pour la confier à ce même Torrès. Moréa est en colère, mais ce qui l’importe pour le moment, c’est de retrouver Terkio, car elle est persuadée qu’il n’est pas mort. Elle rejoint donc Théo, son petit ami, et Jeeves, son majordome, afin de connaître l’avancement de leurs recherches. Sans aucun progrès patents, Jeeves demande à la jeune femme de se faire à l’idée que son ami est bel et bien mort. Mais Moréa s’y refuse : tant qu’elle n’aura pas vu de ses yeux sa dépouille, elle ne pourra croire à son décès. Or pour cela, il aurait fallu avoir accès au débris de l’explosion... mais les anges ont très vite sécurisé le périmètre, puis évacué les débris. Enfin Jeeves annonce une autre mauvaise nouvelle à Moréa : il est contraint de la quitter car Torrès a décidé de le muter à la section asiatique du groupe…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Suite aux événements tragiques du tome précédent (les agissements de conserve du duo Torrès-Immaros), la plantureuse héroïne se voit destituée de tout pouvoir au sein des dragons. Bien entendu, seuls les lecteurs – et Terkio, qui est mort mais peut-être pas – sont au courant de l’alliance que les deux hommes ont conclue. Le début du récit se déploie donc sur trois axes. D’un côté, Torrès continue ses mauvais coups ; d’un autre Immaros teste le virus, mortel aux dragons mais inoffensifs pour les autres (humais, anges, hybrides) dans des lieux publics ; et enfin Moréa mène une enquête afin de retrouver son ami chevalier censé être mort. Ensuite, le scénario concocté par Dominique Latil, sans Arleston cette fois, évolue avec l’arrivée de deux nouveaux personnages et des intrigues qui s’entremêlent. Si ce nouveau tome est riche en action et en rythme, on regrettera tout de même cette sensation que l’intrigue globale a largement tendance à tourner en rond. En outre, la mise en scène systématique de Moréa en tenue d’Ève, pour le simple plaisir des yeux masculins, donne l’impression d’une compensation mercantile à la faiblesse du scénario. Côté dessin, Laurent Libessart livre néanmoins des graphismes dignes des meilleurs récits de science-fiction, via des mises en scènes punchy et un découpage classique mais adéquat. Un tome 7 agréable donc, mais loin d'être parfait…