L'histoire :
Une nuit tombée, alors que la campagne alentour semble des plus calmes, les chiens aboient d’une manière inquiétante chez les McHuffins. Armand, le fils aîné de la famille, sort s’enquérir du problème. Mais à peine leur clapier ouvert, les cabots lui filent sous le nez ! Quelque chose – ou quelqu’un – erre dans les champs. Quelque chose – ou quelqu’un donc – qui les menace (…). De fait, les chiens ne font pas le poids face au terrible adversaire apparu. Un monstre, de 3 mètres de haut peut-être, les découpe en quelques coups de ses griffes acérées. Le frêle Armand succombe de même. Et sa mère, restée seule à la maison, périt enfin ensuite dans l’incendie emportant les terres avoisinantes. Au loin, les voisins terrifiés, assistent impuissants à la scène… Au petit matin, le dernier des McHuffins, le jeune Wyatt, qui par bonheur n’était pas chez lui la veille, pleure sur les restes fumants de son foyer et jure de se venger. En forêt, près du vieux moulin, un vieil ermite, jadis chasseur de vampire, serait à même de l’y aider…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Si la maison Soleil truste aujourd’hui les promontoires ventes BD, elle le doit beaucoup à un judicieux positionnement sur la cible adolescents / jeunes adultes et l’héroïc-fantasy. Dans le genre, le must se prénomme Lanfeust et c’est très justement son auteur, maître Arleston, qui accompagna les premiers pas d’Emmanuel Nhieu chez Soleil : ainsi naquit la série Nocturnes rouges. Après 6 tomes à succès (et la responsabilité du dessin confiée à Looky sur la série mère), Nhieu nous propose en cette rentrée 2009 de remonter aux Origines de l’aventure des chasseurs et vampires des Terres Pleines. Où l’on retrouve le téméraire Wyatt en presque culotte courte, mais aussi Granite et Dolorès, révélée en toute fin… Si dessin comme histoire ne déçoivent pas, ils ne surprennent pas non plus. Ce qui contente les yeux, manque en revanche de piquant au regard de l’intrigue. Un crime, une vengeance, des personnages inquiétants et la retraite dérangée d’un feu-héros abîmé par le temps pour des retrouvailles à venir : du classique, rien que du très classique. De quoi plaire aux fans, sans doute, mais on attendra plus de caractère. Emmanuel Nhieu sait faire, il l’a montré. A suivre.
