L'histoire :
Terra Nova est assiégée par les forces communes des Seiitis, menés par leur ambassadeur, et les Succubes à la solde du tyran Aghiis. Leur but : éliminer Lucia. La résistance s’oppose à l’assaut et tente par tous les moyens de retarder l’invasion de la cité pour permettre à la jeune Lucia de s’enfuir. Après que Rasmussen, son ami l’homme-batracien Coquelicot « Komodo » et le jeune magicien Otiis ont brillamment combattu un golem en zone de non-magie, ils rejoignent Lucia et ses autres compagnons d’infortune : le fidèle Pétrus, Elijah le vampire, May… la chasseuse de vampires, et Tsuji gravement blessé. Dix ans après, May se retrouve alliée malgré elle au vampire qui l’a privée de son père, alors qu’elle tenait celui-ci à sa merci dans la cité. Elle va devoir un temps mettre de côté ses sentiments de vengeance afin d’aider la petite troupe à gagner les montagnes. Après une énième confrontation avec les Succubes qui divise le groupe en deux, les premiers résistants atteignent le refuge à flanc de montagne. Rasmussen à la tête du second groupe raconte à ses compagnons une étrange légende : on dit qu’autrefois cette région aurait avalé les descendants des fondateurs de Terra Nova. Depuis, on dit ces montagnes hantées… Pendant ce temps là, Tseju, porté jusqu’au refuge, est très mal en point. Sous la pression de Lucia, Elijah se résout à le mordre afin de lui sauver la vie. May sera chargée d’emprisonner son âme, le temps de la transformation, afin que celle-ci chasse celle du vampire une fois la métamorphose accomplie. Mais voila, tout ne se déroule pas comme prévu depuis le début : les Succubes sont proches et la montagne gronde…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le tome 5, qui marquait le début d’un nouveau cycle, était déjà un peu chaotique et laborieux. Il est vrai que redémarrer l’histoire dix ans plus tard n’est pas chose aisée. Ce second tome devait donc ancrer plus profondément les bases de l’histoire et ses personnages. L’impression d’un épisode de transition est permanente jusqu’aux deux dernières pages. De quoi se poser bien des questions avant la sortie du 3e opus du cycle. Au final que retenir de Par-delà la haine ? Comme son titre l’indique, une impossible alliance entre la chasseuse de vampires de père en fille et le vampire qui justement a tué son père. Mais ce sont les personnages secondaires qui mènent le rythme, au détriment d’une véritable confrontation psychologique entre les 2 protagonistes. Malgré une histoire menée tambours battants, sans aucun temps mort (un rebondissement par page !), une impression de vide se dégage au final, heureusement rehaussée (donc) par ses fameuses deux dernières pages. Côté dessin, il faut bien avouer que le jeune Looky sort son épingle du jeu avec brio, apportant sa touche personnelle tout en respectant le dessin originel d’Emmanuel Nhieu. Assuré et énergique, le trait est déjà bien marqué, malgré son jeune âge. Cela ne suffit pas à masquer certaines limites de cadrages. Il arrive en effet de devoir tourner la BD dans tous les sens pour comprendre où se situe le personnage. De même, la position de certains phylactères nous induit en erreur quand à l’auteur de leurs propos. Pour certains, le dessin très influencé manga pourra déranger. Ne boudons pas notre plaisir pour autant : l’ensemble n’en garde pas moins une belle homogénéité, débordante d’énergie. En espérant que le tome 7 soit plus abouti, ainsi que le spin off annoncé (Réminiscences, en août 2009)…