L'histoire :
Terra Nova subit les foudres des attaques des Seiitis. Epaulés par les effroyables succubes du tyran Aghiis, ils sont à la recherche de Lucia et déciment les défenses des rebelles. Alors que Tsuji rejoint le groupe composé de Rasmussen, Otiis et Komodo, il les agresse, à leur grande surprise. Elijah et May, qui le suivaient, parviennent à réimplanter l’âme de Tsuji dans son cœur, n’ayant eu d’autre choix, celui-ci était mourrant, que de le transformer en vampire et de procéder à un échange d’âmes. Otiis s’empresse de prendre des nouvelles de Lucia auprès de May. Elle lui explique qu’après avoir rejoint le refuge, ils ont été attaqués par des revenants, puis par une succube qui s’est faite exploser alors qu’elle avait réussi à atteindre Lucia. Otiis est désespéré. Le ciel s’ouvre alors devant ses compagnons et laisse choir une sphère composée d’amas d’ossements retenant prisonnière Lucia. Ceci est l’œuvre du gouverneur des Seitiis qui ne pouvaient supporter de voir l’un des suppôts d’Aghiis lui offrir Lucia morte. Il désire ardemment lui-même remettre à son seigneur la fillette saine et sauve. S’ensuit alors une course-poursuite entre les Seitiis et le groupe de rebelles, dont l’issue reste incertaine…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
L’improbable alliance de May avec Elijah, le vampire tueur de son père, se poursuit et semble devenir une nouvelle fois secondaire quand à la lutte menée contre les Seitiis. L’histoire se répète similairement aux deux précédents opus, jusqu’à délivrer son message dans les dernières pages de l’album. Et encore une fois le final sauve le récit d’un sentiment de vide persistant, malgré les multiples rebondissements agrémentant la course-poursuite entre Seiitis et rebelles. Chaotique et laborieuse, la narration doit son salut à un rythme effréné. Le graphisme de Looky, plus manga que classique, participe à ce dynamisme d’ensemble. Malheureusement, sa contribution ne s’arrête pas là et l’impression de chaos et de confusion nous laisse perplexe. On a beau parfois retourner l’album dans tous les sens pour retrouver le sens de gravitation d’une case, rien n’y fait. Encore une fois, on retrouve non seulement les mêmes erreurs dans un cadrage aléatoire et approximatif, mais aussi dans un positionnement des phylactères rendant parfois les dialogues incompréhensibles. Il est vraiment dommage que toutes les erreurs précédentes soient réitérées, cela nuit indubitablement à la qualité du récit. D’autant plus qu’il s’agit du postlude de la série. Reste cependant l’énergie débordante dont font preuve les deux auteurs, mais cela suffit-il à tout sauver ?