L'histoire :
Deux ans après les évènements du Mystère de la chambre jaune, Robert Darzac et Mathilde Stangerson célèbrent leurs épousailles dans l’église Saint-Nicolas du Chardonnet. Quelques jours avant, Frédéric Larsan, alias Ballmeyer, a été retrouvé mort noyé dans le naufrage d’un trois-mâts, La Dordogne. Rouletabille est passablement ému et pleure à chaudes larmes alors que Brignolles, un assistant et vaguement cousin de Darzac, dit du mal de la mariée. Tous les invités, peu nombreux, félicitent les mariés, mais Rouletabille, bouleversé, est déjà parti. A la gare, Mathilde laisse à Sainclair une lettre pour son ami, mais lorsque le jeune homme arrive chez le journaliste, celui-ci a déjà fait leurs valises : ils partent pour le bord de mer. Sur la route, Rouletabille respire à pleins poumons la lettre de Mathilde. Et lorsque le lendemain, les deux amis reçoivent un télégramme de Darzac qui leur demande de les rejoindre, le journaliste décide d’abord de passer par le Tréport, l’endroit où la dame en noir venait le voir…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Suite du Mystère de la chambre jaune, Le Parfum de la dame en noir est moins connu du grand public, mais tout aussi ciselé que le précédent. Surtout, il est beaucoup plus axé sur la psychologie des personnages, et il réserve de nombreuses surprises sur leurs relations, comme dans le premier opus. Dans la série « Une aventure de Rouletabille » que souhaite développer Soleil, il pourrait y avoir encore quelques BD puisque Gaston Leroux a fait appel six autres fois à son enquêteur fétiche. Pour cette deuxième adaptation, Jean-Charles Gaudin (Marlysa, Les arcanes du midi-minuit) est toujours aux manettes, mais il est désormais assisté de Christophe Picaud aux dessins. La ligne est plus claire, le trait plus réaliste, moins rond que celui de Sibin Slavkovic, mais c’est toujours aussi agréable. Le scénario est bien adapté et rythmé, même si la couleur, souvent vive, éloigne un peu le lecteur de l’ambiance pesante et inquiétante que sait créer Leroux. C’est tout de même propre et agréable à lire, et on se prend à attendre la suite…