L'histoire :
Le père Jacques, le professeur William Stangerson et sa fille Mathilde travaillent sur d’importantes recherches scientifiques dans le domaine du château du Glandier. Alors que minuit sonne, Mathilde prend congé des deux hommes pour aller se coucher dans la chambre juste à côté du laboratoire. Soudain, alors que la jeune femme est couchée depuis un moment, elle appelle à l’aide et crie qu’on veut l’assassiner. Ni une ni deux, son père et Jacques volent à son secours. Mais Mathilde a fermé sa porte à clé en allant se coucher et les deux hommes sont bien incapables de défoncer la porte. Aussi, pendant que William continue de chercher un moyen d’ouvrir la porte, le père Jacques fonce à l’extérieur avec l’objectif d’aider la jeune femme en passant par la fenêtre. Avec stupeur, Jacques constate alors que la fenêtre est en parfait état, ainsi que les barreaux qui la protègent ! Heureusement, il croise sur sa route les Bernier, les concierges du château. Avec leur aide, les deux chercheurs peuvent enfin forcer la porte de la chambre. Ils retrouvent alors Mathilde étendue au sol, blessée au milieu d’une chambre toute retournée... et pourtant, il n’y a absolument personne d’autre dans la pièce ! Quelques jours plus tard, le jeune journaliste Rouletabille découvre dans le journal Le matin toute cette affaire qui porte déjà le nom de « mystère de la chambre jaune ». Féru d’énigmes policières et connu pour en avoir déjà résolu de bien difficiles, le journaliste décide de se rendre au château du Glandier en compagnie de son ami et avocat, Sainclair, et d'ainsi faire toute la lumière sur cette mystérieuse agression…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Œuvre majeure de Gaston Leroux et en général du roman policier, Le mystère de la chambre jaune est (de nouveau) adapté en bande dessinée, par Jean-Charles Gaudin (au scénario) et Sibin Slavkovic (au dessin). Dès le début de l’album, l’intrigue s’installe en mettant directement en scène les événements du château du Glandier et la mystérieuse agression subie par Mathilde Stangerson. Ensuite, l’histoire embraye en nous faisant découvrir Rouletabille et son acolyte Sainclair. Un duo qui n’est pas sans nous rappeler le plus connu de la littérature, à savoir Holmes et Watson de Conan Doyle. En effet, comme Sherlock, Rouletabille est connu pour résoudre ce que nul autre n’est capable de résoudre ; et il n’hésite pas à faire remarquer à son ami qu’il lui est bien inférieur, intellectuellement parlant. Après la découverte des deux héros, on part au cœur de l’enquête. Sa résolution sera rythmée par des arrestations, des interrogatoires, des mises en scènes et autres mensonges. Bref, on évolue dans le déroulé classique d’un récit policier, mais c’est tellement bien écrit au niveau des rebondissements, ou encore de l’apparition des protagonistes, qu’on est embarqué du début à la fin. En plus, le twist final est intelligent, tout en restant parfaitement clair et logique. En ce qui concerne les dessins, le style vintage colle à merveille à l’époque de l’intrigue, mais il manque par moment de chaleur et de personnalité pour s’immiscer à la hauteur du scénario. Cet album plaisant permet de (re)découvrir la célèbre enquête de Rouletabille, sous une nouvelle forme. Notez que l’adaptation d’une autre enquête du journaliste est déjà en préparation au sein de cette série, le Parfum de la dame en noir…
