L'histoire :
Les villageois en sont certains, derrière le masque de la tueuse vengeresse se cache Fumie ! Pour mettre fin à ses méfaits, ils décident d’engager un rônin qui n’a jamais connu la défaite. En prime, ils demandent également au guerrier de s’occuper du samurai Takeo, proche de la jeune femme. De son côté, Takeo est justement alité après avoir été attaqué par Fumie, qui pensait qu’il avait été engagé par les villageois pour l’arrêter ! Empoisonné par les kunaïs de cette dernière, Takeo est soigné par Tatie et Harumi, deux vieilles dames s’y connaissant en soin. Puis, alors que Yugoro prend les armes avec l’ambition de mettre fin une bonne fois pour toute au conflit qui empoisonne son village, Takeo reprend connaissance et écoute Yumie lui relater l’origine de l’antagonisme qui déchire le village depuis maintenant deux mois… Tout a commencé lorsque Shiro fut condamné à mort pour avoir provoqué le fils du chef du village en duel. Les duels étant formellement interdits par le Shogun, c’est logiquement que ce dernier décida de le pendre pour le punir. Apprécié par les villageois, une délégation se rendit alors à Meoto Iwa pour implorer la clémence des Dieux. Là, un tremblement de terre leur fit découvrir un gisement de perles. Plutôt que de les remettre au Shogun, les membres de la délégation décidèrent de les garder secrètement pour eux…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans le tome précédent, notre héros arrivait dans un village mystérieux quasiment déserté suite à un empoisonnement du lac et de la présence d'un tueur sévissant secrètement dans la nuit. Pour cette seconde et dernière partie, Jean-François Di Giorgio décide d’éclairer notre lanterne et donc celle de Takeo par la même occasion. En ce sens, la majorité de l’album propose un flashback récitatif nous relatant tous les tenants et aboutissants de l’intrigue. Tout démarre ainsi avec la découverte d’un gisement de perles et la décision d’un groupe de garder le secret et de n’en parler à personne, pour leur seul et unique profit. Mais bien sûr, une multitude d’événements imprévus vont déclencher un véritable conflit au cœur même du village. Sans en dévoiler davantage, ce récit marque une pause dans la quête principale de Takeo et se révèle aussi plaisant que rythmé. Qui plus est, le final gomme habilement la frustration que l’on pouvait ressentir en voyant le héros prendre un détour dans la recherche de son amoureuse Sayuri. Aux dessins, la désormais expérimentée Cristina Mormile offre de nouveaux de splendides graphismes au sein de l’univers mis en place par Frédéric Genêt. Décors dépaysants, personnages charismatiques, scènes d’action intenses et dynamiques, découpages cinématographiques… Il ne manque rien pour notre plaisir et notre immersion dans cet univers de Japon médiéval. Bref, du tout bon !