L'histoire :
Dans la région de Yumé en pays Kai, Takeo poursuit sa quête visant à retrouver son épouse, Sayuri, qui serait bel et bien vivante et vivrait dans le village de Showa chez une certaine dame Shina. En chemin, le samurai voit un vieux manchot se faire agresser par un clan belliqueux. Sans une hésitation, Takeo intervient et tourne rapidement ses adversaires en ridicule ! Reconnaissant, Yugoro propose à son sauveur de l’accompagner dans son périple et même de lui offrir une nuit chez Tatie, la meilleure auberge de la région. Arrivé au village de Tadami, celui de Yugoro et voisin de Showa, Takeo découvre un endroit quasi désert où la plupart des habitants ont fui, par manque d’eau potable. Puis, tout à coup, il découvre qu’un habitant a été sauvagement assassiné dans la nuit et qu’il ne s’agirait pas du premier… Très marqué par la mort de son ami Fusao, Yugoro abandonne le samurai après lui avoir indiqué le chemin de l’auberge et s’en va dans une fumerie d’opium pour oublier ! Tatie, de son côté, accueille chaleureusement Takeo et lui déconseille très fortement de se rendre chez dame Shina, la mangeuse d’hommes ! Elle précise même que si elle n’était pas trop vieille, elle l’accompagnerait pour être sûr que rien de mal ne lui arrivera…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
On l’a découvert précédemment : la dulcinée de Takeo ne serait pas morte et vivrait chez une femme dans un village retiré. Si la résurrection reste encore aussi vague que capillotracté, on suit néanmoins le héros avec plaisir dans cette nouvelle aventure qui devrait nous en apprendre plus. En parallèle de cette quête en apparence simple, Jean-François Di Giorgio ajoute d’autres enjeux ainsi que de nombreux nouveaux personnages. Entre Yugoro, dame Shina, Yumie ou encore le chef Senzo, les protagonistes se débattent au cœur d'une intrigue encore embrumée où il est question de guerre entre villages, d’eau empoisonnée et surtout d’une mystérieuse tueuse en série aussi redoutable que méthodique. Adroitement, le scénariste met en place les tenants et aboutissants durant cette première partie, en nous faisant patienter jusqu’au prochain tome pour les détails et éclaircissements. Cela donne un résultat efficace nous permettant de nous faire notre propre hypothèse sur l’identité de la tueuse masquée. Aux dessins, Cristina Mormile excelle toujours pour mettre en scène cet univers créé par Frédéric Genêt. Les décors sont fouillés et plaisants, les scènes de combats aux sabres intenses et les nombreux personnages charismatiques. Cette 14ème aventure pique donc notre curiosité, malgré son scénario parfois brumeux...
