L'histoire :
Tatanka : La horde des bisons charge, plus nombreux que des fourmis, plus terribles que des dragons crachant leur feu. Ils foncent sur le seul Wombat armé d’un seul lance-pierre. Et Wombat s’y crorait !... L’histoire pourrait être vraie mais Wombat est actuellement en chasse avec Luuna. Il serine la belle amérindienne occupée à chercher son totem. Mais pourquoi l’a-t-elle invité à l’accompagner ? Elle se le demande encore. Une chose est sûre : l’animal a de la goule. Et il n’est pas prêt à la fermer…
Pow Wow : Il fait chaud sur la plaine. Très chaud. Le soleil tape et les bisons chargent. Les trois pinpitus qui passaient par là manquent de se faire écraser. Ils jurent pour sûr puis reprennent leur petit bout de chemin. Ils suivent le Grand Sage qui souhaite leur montrer l’arbre Wha-Kha-Nipéké, l’arbre sacré des pinpitus. A son pied vivent mille et une créatures plus étonnantes les unes que les autres. Un jeune tatanka ayant perdu la trace de ses congénères les suit aussi...
Le ventre de la Terre : Luuna est une nouvelle fois en chasse. Il est dit qu’au centre de la Terre est un diamant aux origines de tout. Le joyau est gardé par un redoutable gorille cybernétique. Heureusement, Luuna n’est pas seule : Wombat, Wimlat et Wompat l’accompagnent, ainsi que ses deux totems…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Comme précédemment, Didier Crisse et Nicolas Keramidas ont mis la main à la pâte. Ils laissent cependant l’ouverture au regretté Carlos Méglia qui nous a quitté dernièrement. Le Sud Américain – secondé de Remos et Herrera – possédait un coup de patte rien qu’à lui. A contempler ses planches, son trait virtuose nous manquera. Luuna n’a sans doute jamais été plus femme que sous son crayon et sa silhouette paie ! Les hors-séries consacrés à l’univers d’un personnage à succès brillent rarement par leurs scénarios, trop courts. Mais les dessinateurs invités à imaginer l’autour du héros doivent en revanche étonner par leur fulgurance graphique, servie par un angle d’approche original. A ce petit jeu-là, Sur les traces de Luuna tire incontestablement son épingle du jeu. Huit nouvelles histoires qui font toutes mouche ! Où l’on retrouve naturellement les stars pinpitus (et l’impayable Wombat). Où l’on en apprend un peu plus sur la malédiction des deux totems. Où, enfin, l'on découvre un « pré-totem » incongru et batracien (…). Remarquons – outre Meglia – les contributions de Varanda et de Cromwell. L’une emporte la palme de l’élégance, avec de pleines planches superbes d’enfantinage ; l’autre referme l’album par une noirceur délectable, aux antipodes de l’univers Disney imaginé par Kéramidas. Et c’est pour cette liberté et diversité de ton que l’on aime ces courts-métrages !
