L'histoire :
Après avoir vécu pendant des siècles dans la paix et la prospérité, le royaume se meurt… Les Créatures ailées, sorties des entrailles de la Terre, gagnent une à une les batailles, ravageant, brûlant et ne laissant plus aucun espoir. Pourtant, il y a cette ancienne prophétie qui promet l’avènement d’un Chevalier ceint d’une armure de glace capable de les libérer tous de cette engeance. Ioen, un garçonnet capable de projeter une sagaie à plus de 400 pas et résistant à la morsure des flammes, est peut-être celui-là. Dix ans plus tôt, une nuit de pleine lune, il est mystérieusement arrivé. Recueilli par Enora et Kilian de Nurùu, qui ne pouvaient pas avoir d’enfant, il sait depuis toujours qu’il a un destin à accomplir. Ce peut être également ce puissant et mystérieux Chevalier venu proposer son épée au Roi. Il se dit expert dans l’art d’exterminer les Créatures et réclame uniquement, en échange, Tifenn, la fille du Souverain. Et de fait, il fait sortir trois Créatures de la Grande Faille. Il en abat deux, avant d’être grièvement blessé. Et pendant qu’il guérit de ses brulures aussi mystérieusement que rapidement, chez lui, Ioen subit avec violence sa première rencontre avec l’ennemi…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Admirablement servi par le dessin d’Iko, Christophe Bec nous avait convaincu, en ouvrant cette nouvelle saga, de ses dispositions à taquiner sans rougir l’heroïc-fantasy. Contexte post apocalyptique, guerriers en armures, créatures ailées, prophétie, héros en devenir, violences des destinées… alimentaient de manière classique, mais efficace, un récit d’emblée prenant. Ce second chapitre ne joue pas les grosses surprises et les rebondissements. Pour autant, le canevas utilisé pour la narration est toujours aussi judicieux. On suit ainsi, alternativement, d’un coté : la destinée du petit (puis rapidement plus âgé) Ioen ; et de l’autre : la vie à la cour du Roi où sa fille Tifenn et un intrigant chasseur de vilaines créatures (apparu en fin de 1er tome) canalisent l’attention. Construit autour de cette ancestrale prophétie décrivant l’arrivée d’un héros pouvant faire renaitre de ses cendres le royaume, le récit se contente une nouvelle fois de préparer cet avènement : apprentissage du combat, de la haine vengeresse, mise en place des protagonistes… corsètent parfaitement le récit. Pour autant, Christophe Bec en garde sous la pédale, en laissant ici ou là trainer quelques mystères (ceux en particulier des origines de plusieurs personnages) pour laisser mijoter notre intérêt. Le moins que l’on puisse dire, c’est que ça fonctionne, en tous cas : parfaitement digne des meilleurs récits fondateurs du genre et captivant comme un bon… Bec. Iko livre à nouveau un travail impressionnant : parfaitement adapté à l’univers, minutieusement détaillé, soigné et toujours aussi joliment cadré. A suivre sans bouder…