L'histoire :
23 octobre 1943, dans le quartier naval de Philadelphie. Beaucoup de monde s’affaire autour du destroyer d’escorte USS Eldridge. Et pour cause : ce qui risque de se passer là peut changer la face de la guerre et bouleverser tout ce que l’on sait de la science et de la technologie. Le professeur Jessup s’apprête à mener une expérience secrète et totalement inédite. Six immenses générateurs vont alimenter l’énergie Tesla pour essayer de rendre totalement invisible le grand navire de guerre américain. Le bateau doit partir en mer direction Brooklyn et on compte six hommes à l’intérieur pour qu’ils puissent manœuvrer et démarrer le test. Le commandant Allen lance le Eldridge et le bateau quitte le port. Le destroyer atteint rapidement une vitesse de 3 nœuds et les radars se mettent en marche. L’un des mécaniciens démarre le générateur principal. Au début, tout est normal et les radars détectent le bateau comme si de rien n’était. Cependant, dans les cales, une étrange électricité verte se propage le long des générateurs. Le mécanicien est foudroyé et il s’écroule en quelques secondes. L’électricité verte s’étend sur tout le bateau à la vitesse de l’éclair et aucun homme n’a le temps de fuir. Au port, c’est la stupéfaction : l’USS Eldridge a disparu ! L’expérience a fonctionné…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Retour au sujet principal de cette série parallèle à Wunderwaffen : la téléportation mystérieuse de U-Boot. Si l’on s’éloigne du sujet original du deuxième tome, on revit par contre la même idée du premier tome. Cette fois, elle est vécue de l’intérieur coté nazi (un point de vue récurrent chez Richard D. Nolane). Et c’est avec beaucoup de sobriété et d’efficacité que le scénariste raconte cette histoire improbable de navire qui se téléporte de façon étrange. Nonobstant, vous chercherez « Expérience de Philadelphie » sur Wikipedia... Le propos est simple mais particulièrement bien amené. On suit pas à pas le héros de l’histoire Wolfart qui découvre ce phénomène et qui essaie d’en tirer parti pour le parti. On avance finalement lentement dans Wunderwaffen missions secrètes. Nolane sait faire durer le plaisir – ou étirer une série, c’est selon – mais la tension est présente et le récit fonctionne comme un bon moteur de bateau parfaitement huilé. Maza gagne aussi en sobriété et son graphisme est de plus en plus net et efficace. Évidemment, on ne trouvera plus beaucoup de scènes de combats aériens, mais les navires de l’époque qui les remplacent sont tout aussi impressionnants. La série navigue calmement sur un long fleuve tranquille…