L'histoire :
En novembre 1918, la guerre fait également des ravages sur les océans. Un destroyer américain est en chasse et poursuit une prise de choix : un U-Boot allemand. L'officier ordonne de lancer les grenades sous-marines. Le U-142 est touché et les allemands s'affairent pour stopper l'incendie qui gagne les moteurs. Le commandant n'a pas le choix : il faut faire une manœuvre audacieuse mais désespérée. Il fait remonter le vaisseau pour prendre l'ennemi par surprise. De toute façon, le sous-marin est plus armé et peut gagner la bataille. Les Américains pensent en avoir fini car ils ne détectent plus les moteurs. Mais ils sont surpris de voir le sous-marin remonter à la surface. Les batteries de canon se mettent en marche et le U-142 riposte violemment. Quand soudain, un nuage étrange se forme et enveloppe le U-Boot... 27 ans plus tard, un commandant de la marine allemande est convoqué dans le QG de Berlin. L'affaire semble assez grave. En effet, Wolfart est loin d'imaginer la nouvelle qui secoue l'Etat-Major allemand. On lui montre des photos d'un U-Boot et le commandant reconnaît sans aucune difficulté un des sous-marins allemand de la première guerre mondiale. Cependant, cet U-Boot vient d'être retrouvé en mer par des compatriotes, plus de vingt ans après sa disparition...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec Richard D. Nolane, on a presque tout eu en terme de véhicules de guerre : les avions dans Wunderwaffen, les dirigeables dans Zeppelin's War et les fusées dans Space Reich. Ne manquait plus que les submersibles ! C'est chose faite dans cette nouvelle saga avec les fameux U-Boots. À la découverte de ce nouveau scénario, on retrouve vite la patte Nolane. Comme souvent, on suit des officiers allemands (avec une infinité de grades à consonances germaniques) dans une histoire fantastique ou irréelle. Dans cet opus, on ne croise pas d'extraterrestre, mais des fantômes, et le début est plutôt convainquant de ce point de vue. Malheureusement, on retrouve également les mêmes lourdeurs de construction narrative : les dialogues sont très (voire trop) nombreux et Nolane a toujours cette fâcheuse manie de retranscrire les pensées de certains personnages, retranscription qui tranche complètement avec le reste. Les personnages sont également pléthoriques et l'intrigue bien maîtrisée, mais aucun protagoniste ne se détache véritablement. Wolfart est tout aussi insipide que le major Murnau dans Wunderwaffen. Le tome est plus dense que ceux des autres séries mais du coup, certains événements importants sont vite balayés. Malgré ces faiblesses, Nolane parvient à démultiplier son mécanisme narratif dans un nouveau projet sur la seconde guerre. Il conserve également son complice de toujours, Maza, qui réalise un travail efficace, même si les plans marins sont moins impressionnants que ses combats aériens. U-142 ? Touché coulé !
