L'histoire :
Wolfart travaille à bord du cuirassé Tirptiz. Alors qu’il échange avec son équipage, un coursier lui tend un message : il est attendu de toute urgence à Berlin. Visiblement, sa présence est plus qu’essentielle, puisque qu’un avion dernier modèle, un Horten 229, a été affrété à Trondheim pour son départ. C’est dans le QG de l’Ahnenerbe, au cœur de Berlin que Wolfart est attendu. Et pas par n’importe qui : le Standartenführer Sievers et le Reichsführer Himmler en personne. Ils expliquent la cause de cette réunion : les documents trouvés dans le U-142 viennent d’être décryptés. Wolfart apprend donc que le Spirit of Atlanta transportait en 1866 un trésor. Les Sudistes auraient en effet mis la main sur un trésor baptisé « Le souffle du Condor ». Il viendrait de temps très anciens, caché dans une cité nommée Tiwanaku en Bolivie. Wolfart se montre sceptique : un trésor immense provenant d’une ancienne civilisation, ça a tout l’air d’être une légende ou un mythe. Pourtant, Himmler prend la nouvelle très au sérieux et pour cause : Tiwanaku intéresse grandement le régime. En effet, un document porte le signe de la Svastika... La race antique aryenne serait-elle allée dans les Andes il y a bien longtemps ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Alors qu’on attend, non sans impatience la fin de la série Wunderwaffen, Richard D. Nolane s’octroie une petite pause avec cette nouvelle série, sorte de spin-off de la série mère. Dans ce tome deux, Nolane multiplie les audaces narratives en reprenant habilement quelques légendes pour les mélanger au contexte de la seconde guerre mondiale : on a ainsi un trésor confédéré, une malédiction inca et un signe très ancien qui peut tout changer sur la perception des peuples. Il parvient à jongler avec tout cela et même à le rattacher intelligemment à Wunderwaffen. Ce récit d’aventures joue sur les voyages, l’exotisme et le danger, comme une sorte de Les mystères de la pyramide du côté des nazis ! Agréable à suivre et plein de rythme, le tome séduit et Nolane sait y faire pour construire des récits parfaitement calibrés. Presque trop, peut-être, puisqu’il manque toujours ce supplément d’âme, notamment avec des personnages vides sans aucune épaisseur. Le scénario prend le dessus, à tel point que certaines scènes de dialogues (comme les irritantes réflexions personnelles des protagonistes) passent mal. Malgré tout, Nolane calibre son texte pour son dessinateur Maza, en lui offrant quelques passages avec des avions, des véhicules ou des bateaux. Le graphisme de Maza gagne constamment en efficacité avec des plans vraiment beaux et un encrage réussi. Mission (secrète) accomplie !