L'histoire de la série :
Yiu, tueuse professionnelle chevronnée et surentrainée, œuvre pour le néo-clergé dans un futur décadent, apocalyptique et ultra violent. Grace à une accumulation de contrats, elle espère parvenir à réunir la somme faramineuse qui lui permettra de sauver son petit frère Ji-A, gravement malade…
L'histoire :
En ce mois de novembre 2157, dans la ville gangrenée de la nouvelle-Jérusalem, les dégénérescences génétiques sont courantes. Yiu n’a que 16 ans lorsqu’elle décide d’accepter une « No Return Mission » (mission suicide) en échange d’une intervention médicale onéreuse pour sauver le bébé que porte sa mère. Le problème qu’elle soit résoudre est élémentaire. La petite fille d’un haut diplomate a été enlevée par un groupe terroriste qui réclame 198 000 euros-dollars. A défaut, elle sera liquidée sans torture. Yiu a deux heures pour intervenir seule et exterminer la totalité des terroristes. Elle a carte blanche. De toutes façons, l’enfant est déjà considérée comme perdue. Elle se jette seule de nuit d’un hélicoptère en vol, en pleine tempête de neige, au milieu d’un nulle-part sibérien, sur un train blindé. Tout en progressant sur le toit du convoi, elle affronte un à un des guerriers high-tech suréquipés, faisant preuve à chaque étape d’une impitoyable imagination. En matière d’exécutions efficaces, Yiu est déjà une grande professionnelle…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Développé en parallèle de la série Yiu, Yiu premières missions propose de faire connaissance avec le passé de cette jeune mercenaire insensible. Calez-vous dans un bon fauteuil à côté d’un feu de cheminée, charentaises au pied, accrochez votre ceinture (et votre estomac) et ouvrez ce premier récit complet. On peut difficilement aller plus loin dans l’action. Comme dans les jeux vidéo, Yiu massacre dans l’ordre, partant des plus faciles pour finir par le boss de fin. Les yeux rivés sur un déchaînement de violence, on se laisse toutefois séduire par le propos en tâche de fond. Les méchants terroristes revendiquent leur souffrance. Ils ont été « raccommodés » à l’aide d’organes et de membres humains de culture. Cette armée de « néo-déchets » ouvre un débat éthique autour du clonage de remplacement. Graphiquement plus proches de l’archétype standard de BD que la série-mère (plus accessible également que cette dernière), scénario, mise en page, découpage et graphisme sont orchestrés par Tehy (La teigne, Fée et tendres automates). Epaulé par JM Vee pour les aspects technologiques et historiques, Vax (Vincent Cara) le seconde superbement au dessin avec un trait dynamique et particulièrement efficace.