L'histoire :
Brindisi, Italie, Avril 1896. Deux journalistes, Edgar Pirolu et Alphonse Grosdé, voyagent à bord de la même cabine du paquebot qui les emmène à Patras. L’un deux qui travaille, observe l'action de Coubertin. Ils se remémorent ensemble le 5ème anniversaire de l’USFSA qui s’était déroulé 4 ans plus tôt. Après les courses, les assauts d’escrime et autres rencontres sportives qui durèrent une semaine, le gratin sportif et mondain fut convié dans le grand amphithéâtre de la Sorbonne. Coubertin était le secrétaire général de cette union sportive et dans son discours de clôture, il parla de la disparition de la guerre grâce au sport, d’utopie… Il conclut alors son discours en annonçant qu’il souhaitait le rétablissement des jeux olympiques.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Alors que les jeux Olympiques 2024 vont se dérouler en France, les éditions Steinkis saisissent cette opportunité pour sortir un album biographique du père de l’olympisme moderne : Pierre de Coubertin. Qui était vraiment ce baron français ? Ce roman graphique, bien documenté, nous éclaire sur ce personnage étonnant aux mille facettes, ainsi que sur sa vision des JO. On apprend notamment que Pierre de Coubertin était un aristocrate qui s’est tourné vers la République, qu’il souhaitait introduire les arts aux JO ou encore qu’il considérait que le sport avait des vertus d’universalisme et de pacifisme. Ce que l’histoire à moins retenu, c’est que le baron était également un défenseur du colonialisme, un misogyne indécrottable, qu’il souhaitait que ses jeux s’adressent aux personnes bien nées et qu’avant 1936, il était même fasciné par Hitler. Les auteurs relatent également les difficultés auxquelles Pierre de Coubertin a dû faire face pour mettre en place ce projet international. Rapidement, la géopolitique s’est invitée dans cette manifestation, tribune pour faire état de sa puissance aux yeux du monde. Cet album revient également sur l’intégration des jeux paralympiques, la création des JO d’Hiver mais également sur les jeux de 1936 en Allemagne. C’est un album didactique intéressant, plaisant à lire avec une narration romancée très fluide. Graphiquement, le dessin réaliste de Didier Pagot nous plonge facilement au début du XXème siècle.