parution 04 janvier 2024  éditeur Steinkis  Public ado / adulte  Mots clés Dessin-Peinture / Historique / Policier

Pour l'amour de Monna Lisa

En 1911, un vitrier italien dérobe la Joconde et la cache pendant deux ans dans sa piaule, avant de se faire coincer en train de la revendre, à Florence. Récit authentique, légèrement romancé, d’un des plus ahurissants cambriolages de l’Histoire.


Pour l'amour de Monna Lisa, bd chez Steinkis de Rizzo, Bonaccorso
  • Notre note Yellow Star Yellow Star Yellow Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

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    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

  • Scénario Yellow Star Yellow Star Yellow Star Grey Star

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  • dessin Yellow Star Yellow Star Yellow Star Grey Star

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L'histoire :

En 1910, Vincenzo Peruggia, immigré italien en France, est un modeste employé « en régie » au musée du Louvres. Il nettoie les protections derrière lesquelles sont placées les œuvres d’art, il en refait les vitrages, il rafistole les encadrements… et il est détesté du patron de son entreprise de vitrages, un bourgeois raciste, Mr Gobier, qui n’aime rien tant qu’à le rabaisser. Le directeur du musée, Mr Homolle, est beaucoup plus humain envers lui. Il n’empêche que Peruggia nourrit petit à petit son ressentiment envers Gobier et envers la France. En outre, il tombe parallèlement amoureux d’une voisine de sa rue et… du tableau la Joconde de Léonard de Vinci, toutes deux de la même nationalité que lui. Dans un élan de confusion sentimentale entre ces deux figures de femmes, il échafaude un plan fou. Le 21 août 1911, jour de fermeture du musée, il profite de la désertification des galeries pour se cacher dans une pièce de service réservée au personnel, puis pour aller décrocher la Joconde. Il dévisse soigneusement le cadre et place la toile dans sa redingote. Puis il sort comme tous les jours, la Joconde bien emballée sous le bras. Peruggia gardera la toile chez lui, dans son petit studio, durant deux ans, se plaisant de temps en temps à prendre l’apéro avec elle, mais la cachant majoritairement sous son lit. Le 22 août au matin, un artiste copieur, Mr Béroud s’enquiert de l’absence de la célèbre toile. Serait-elle partie en restauration ?

Ce qu'on en pense sur la planète BD :

Le vol de la Joconde en août 1911 est une histoire aussi rocambolesque qu’authentique ! Si le scénariste Marco Rizzo nous en propose ici une version gentiment sentimentale, elle n'en demeure pas moins tout à fait réelle dans ses grands traits : c’est bien le vitrier italien Vincenzo Peruggia, immigré en France au début du XXème, qui a fait le coup et qui a gardé le chef d’œuvre chez lui pendant deux ans ! Avant d’essayer de la revendre à un antiquaire florentin, Alfredo Geri. C’est à la porte de l’hôtel Tripoli qu’il s’est fait serrer par la police : Geri avait tendu un piège en prévenant les autorités. Et après deux ans d’absence, la Joconde put enfin regagner son emplacement au musée du Louvres. Plusieurs hypothèses sont évoquées pour expliquer ce geste de Peruggia, dont les plus cohérentes sont pécuniaires et patriotiques. Peruggia aurait voulu rendre le chef-d’œuvre à son pays. Il aurait surtout souffert d’un trouble mêlé de paranoïa et de xénophobie. Le dessinateur Lelio Bonaccorso met en scène cette rocambolesque affaire dans un style semi-réaliste dynamique et vivant, dans un noir et blanc complété de moult niveaux de gris en aplats. Les personnages vivants et attachants sont caricaturés assez proches de leurs alter-egos réels de l’époque. Ce petit bouquin est une excellente manière de mettre à la portée du tout-public l’histoire du plus grand cambriolage du XXème siècle, qui a finalement beaucoup contribué à la renommée et à la valeur de « Monna Lisa » (orthographiée avec deux n, comme le veut la juste étymologie italienne, comme l’explique le dossier final).

voir la fiche officielle ISBN 9782368467589