L'histoire :
Blaise a 19 ans, lorsqu'il décide de faire une pause de 2 ans dans ses études pour faire un voyage. Il plaque famille, copine et go ! Un voyage un peu spécial, auquel il pense depuis plusieurs mois. Sans grande préparation, il entame son long périple et part sur les chemins qui le conduiront à son objectif : St Jacques de Compostelle. Au départ, il est avec deux amis, mais très vite, chacun part de son côté. Le challenge est immense : 2000 kms à pied à destination de l’ Espagne. Au cours du voyage, il va rencontrer beaucoup de personnes dont certaines qui marqueront son excursion. Il va croiser également d’autres pèlerins, sur les routes ou dans les auberges. Il va connaître des difficultés : les intempéries, la faim, le froid, la peur, les douleurs quotidiennes de la marche... toutes les émotions qui, parfois cumulées, peuvent être difficiles à gérer et faire baisser les bras. Il lui faut également appréhender le danger et les lendemains incertains. Son aventure va le pousser au bout de lui-même. Il va se découvrir et apprendre de la vie. Il faut dire que la solitude pousse souvent à la réflexion... la marche sans réel but aussi. Son choix le pousse dans ses retranchements même si, parfois, il doute, sur tout et aussi sur sa capacité à aller au bout de sa destinée.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Blaise Pruvost nous embarque dans son voyage, un récit autobiographique où il se livre avec pudeur sur son voyage initiatique. Son but, c’est de faire le point sur sa vie. Après plusieurs échecs qui l’ont profondément marqué, il espère repartir et apprendre de la vie. Cette quête va aussi lui permettre de faire de nombreuses rencontres. Son témoignage est juste et prouve qu’il y a beaucoup à apprendre des autres, sur les différents chemins empruntés au sens propre (dans le cas présent) comme au sens figuré. Il laisse planer le doute sur ses croyances... et ce point est un peu déstabilisant, car le lecteur peut se demander pourquoi ce pèlerinage, cette destination en particulier, que l’on associe logiquement (quoique moins depuis quelques années) à une dimension œcuménique. Le titre choisi résume bien « la finalité » de son périple. Il se sent changé à son retour. Six mois après, il n’est plus exactement le même. Cette (re)construction est ponctuée et aidée par des rencontres, tantôt positives et d’autres non, mais toutes riches à leur manière. L'ouvrage peut sembler long (plus de 300 pages !) mais il est en cohérence avec ce que Blaise met en avant. Son style, en monochromie de noir, manque parfois de précision et il est un peu brut... Mais l’essentiel n’est pas le dessin, qui s'avère avant tout un support permettant d'apprécier le récit d’une autre manière. Si toi aussi, petit scarabée, tu veux des idées pour faire le point sur ta vie, cette introspection te guidera !