L'histoire :
Dans un saloon perdu à la frontière du Mexique, le bandit Baker est sur le point de se venger de Diogène, le chasseur de prime qui l’a arrêté voici 12 ans. In extremis, un métis très adroit au couteau intervient et évite à Diogène de se retrouver 6 pieds sous terre. L’homme neutralise Baker et s’enfuit à travers le désert avec Diogène sur son canasson. Chemin faisant, il lui explique les raisons de son intervention. Il s’appelle Jim Brown et il est le nouvel assistant du shérif de Santa Pé, une ville tourmentée par Los Pasamontas, 4 bandits cagoulés qui y font régner la terreur. Brown espère qu’un ex-chasseur de prime de la trempe de Diogène pourra l’aider à assurer la sécurité des habitants. Il ignore encore que le gouverneur local, Don Cordoba, est de mèche avec les bandits : ils sont un prétexte pour l’augmentation incessante des impôts. Quand Diogène et Brown comprennent cela, ils décident de rétablir la justice dans la clandestinité. Diogène reprend la blanchisserie détruite du chinois Chow, tandis que Brown se fait passer pour son domestique sourd et muet. Mais en douce, le métis enfile régulièrement un déguisement tout vert de justicier masqué, « Caktus ». Munies d’un passage secret souterrain, les caves de la blanchisserie leur sont un repaire idéal…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Caktus, nouveau justicier masqué œuvrant à la frontière mexicain du far-west, s’inspire de Zorro et le revendique clairement. Globalement le synopsis est en effet le même : avec l’aide d’un complice, un justicier masqué tente de réparer les injustices générées par un tyran local sur de pauvres villageois. Les différences se situent au niveau de la couverture du héros (une blanchisserie) et de la personnalité du justicier : ici, c’est le faux sourd et muet qui se déguise. Les amateurs de la série Ratafia peuvent se jeter les yeux fermés sur ce nouveau titre : le scénariste Nicolas Pothier n’a en rien perdu de sa verve caustique. Car si la veine parodique n’a pas grand-chose d’original en soi, cette mise en bouche vaut surtout pas les répliques et les jeux de mots savants, bombardés à forte dose, dignes des Lucky Luke de la grande époque René Goscinny (une second inspiration notable !). D’ailleurs, le dessin de Johan Pilet n’est pas très éloigné de celui de Morris non plus : on retrouve un dynamisme de trait similaire, le même type de décors désertiques dépouillés, les mêmes devantures de saloon, les mêmes mexicains bedonnants et croque-morts charognards… Bref, Caktus ne manque pas de piquants ! (muuohaha)
