L'histoire :
Mako et Ultra, deux anciens agents de la DGSE, sont recruté par un organisme secret, « la Boîte Noire », pour une opération commando : récupérer un « objet » au sein d’un bunker. L’opération se déroule à merveille, jusqu’à ce que, une fois « l’objet » en main, Ultra trahisse Mako en lui administrant un coup de taser. Arrêté, jugé, condamné, Mako fait 5 ans de taule. Le jour de sa sortie de prison, il est attendu à l’extérieur par Marie, la sœur de son codétenu. Elle doit le conduire jusqu’à l’ordure qui l’a trahi, et en échange, il doit l’aider à réaliser le coup du siècle. Car Marie est infirmière particulière pour le compte d’un nabab collectionneur, et elle a une astuce pour s’emparer de son magot de 500 briques. Dans un premier temps, Mako règle ses comptes face à Ultra. Il lui rétame la tronche et l’immole dans sa cambuse. Ensuite, Marie lui explique son plan : une importante vente aux enchères doit se tenir sur un cargo. Son boss, Monsieur Demaçon, y participe et il a provisionné un max de cash dans son coffre-fort pour ce faire. Mako est d’autant plus piqué au vif, que dans le dossier que lui présente Marie, se trouve un de ses ex-employeurs de la Boîte Noire. Il appelle aussitôt Para, un collègue très pro, pour s’assurer d’un soutien logistique durant l’opération…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce premier tome de Mako donne le ton d’un thriller d’action musclé de série B, c’est-à-dire avec tout ce qu’il faut d’invraisemblances, pourvu que le spectacle soit au rendez-vous. D’ailleurs, l’aventure commence directement dans l’action pur jus, peu importe le passé du héros – il parait que c’est un ancien de la DGSE, il faudra s’en contenter. Il sera toujours temps d’en découvrir la profondeur psychologique par la suite… Sauf que ce paramètre sera laissé de côté. Soit. Après tout, on évolue ici dans un registre similaire à James Bond, par exemple, pour lequel il aura fallu attendre un demi-siècle avant de découvrir une ébauche de son passé sur grand écran, sans que personne n’y trouve à redire. Côté rebondissements, l’amateur du genre en aura donc pour son argent : ça manigance, ça trahit, ça canarde, ça explose, ça plonge, ça se bat sous l’eau… Quelques répliques caustiques tirent aussi leur épingle du jeu. Au dessin, Boris Beuzelin réemploie le style semi réaliste élégant qui fait sa griffe, quelque part entre ceux de Philippe Berthet et de Brüno. Ses encrages profonds font mouche, on peut juste regretter quelques sautes de régularité. Le détail du plan d’action page 12, à partir de pictogrammes schématiques, est également une excellente idée.