L'histoire :
Krän et Kunu philosophent sur les méthodes d’approche en se promenant dans le royaume de Torgnol lorsque qu’un groupe de barbares encore plus barbares qu’eux-même leur tombent dessus. Forcément, ils se mettent sur la g... et Krän en pulvérise deux ou trois au passage. C’est alors que Kunu dégotte dans un des sacs à dos le plan de la « grosse invasione secrète ». Et le gros coup de bol : ils comprennent (!) que le groupuscule, qu’ils viennent de démolir, n’était que l’avant-garde d’une imminente invasion germanique. Ça va morfler.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Un menton de boxeur, une cervelle d’oiseau-mouche, un torse 5 fois plus large que le bassin, mais deux fois moins que les biceps, Krän sait faire une chose : cogner. L’auteur, Eric Herenguel (Balade au bout du monde, Edward John Trelawnay...) ne s’embarrasse pas de figure littéraire. Son barbare parle comme il pense, c’est à dire n’importe comment. Du beau, du véritable anti-Flaubert. Rien que le titre : il faut avoir une bonne dose d’humour au dernier degré pour oser une tautologie aussi consternante ! Krän le barbare, c’est ça : une flopée de grosses blagues à 2 centimes d’euro, dans un univers médiéval fantastique parodique. Le scénario n’est que prétexte aux jeux de mots et aux situations susceptibles de donner lieu à de pitoyables aventures. Ça ne plaît pas forcément, mais pour les lecteurs qui adhèrent à ce genre d’humour au bari-centre flottant, c’est carrément hilarant.