L'histoire :
Bienvenue au royaume de Torgnol ! Torgnol, ses chemins champêtres, son barbare arriéré, ses princesses en transit… Escortée par de preux chevaliers en armures, la princesse Viagra tente de rallier le royaume de Moirmoille, d’où elle est originaire, au royaume de Moilenoeuds, où elle doit se marier. Problème numéro un : entre les deux se trouve le territoire de Krän le barbare, le royaume de Torgnol. Problème numéro deux : pour se marier, il faut nécessairement qu’elle soit vierge. L’escorte de la princesse est rapidement réduite en purée de boyaux par deux démons un peu joueurs. Heureusement, Krän est là, le fidèle et pervers Kunu à ses cotés. Malgré un problème d’équilibrage de hache qui schlumpe au lieu de schomper, le héros barbare fait le ménage avec « la discrétion d’un prout à la messe » et accorde à la belle le gîte et le couvert...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dur-dur pour Krän ! Ce coup-ci, il doit escorter une princesse bombasse et nymphomane, en respectant sa virginité… Krän déflore finalement la princesse dans les règles de l’art, découpe progressivement son promis par petits bouts et trouve même le temps de redessiner ses armoiries. Une nouvelle fois, cet opus orchestré par Eric Herenguel et ses copains n’a d’autre ambition que d’amuser la galerie à l’aide d’un langage fleuri et de digressions paillardes. En voici un florilège pour vous faire plaisir : « T’es gaulé comme un raccourci clavier ! » « Hé les casse-croûtes, vous rhabillez pas : j’digère pas les fringues sales ! » « J’vais pas me laisser défriser le caniche par une paire de tricoteuses ! » Au pire les habitués risquent de se lasser. Au mieux, les néophytes s’étrangleront de rire. Il y a même un clin d’œil à Titeuf, en la personne d’un chevalier cramoisi, à qui il ne reste que la houppette. Pour le reste, Eric Herenguel ne s’encombre pas trop des détails du dessin, et ce n’est pas si grave. La vérité est ailleurs.