L'histoire :
Qu’entend-on par le mot « écologie » ? Quelle est la définition d’un écologiste ? Comment devient-on écologiste ? Comment peut-on être écolo jusqu’au-boutiste ? L’écologie doit-elle s’enseigner aux enfants ? Peut-on vivre en couple quand l’un est écologique et l’autre non ? L’écologie est-elle une maladie ? Que fait l’écolo en vacances ? Comment faire rire un écologiste ? Au contraire, comment mettre un écologiste en colère ? Quelles maladies attendent les écologistes ? Quels métiers peut-on faire dans l’écologie ? Comment séduire un écologiste ? Toutes ces questions et bien d’autres sur l’écologie et ses défenseurs…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La célèbre série des Guides chez Vents d’Ouest remet le couvert avec un 41ème tome. Au menu : l’écologie, un sujet de société très actuel. Triple hélas, on est vite déçu du traitement de cette question. Sur un sujet grave et sérieux, les auteurs abordent le thème de façon plus que superficielle. En une série de planches gags, l’humour tente d’apporter de la légèreté à un problème primordial pour l’humanité. La tentative est polluée des plaisanteries potaches qui n’ont rien de drôle. Christian Godard fait dans la blague facile, voire même parfois vulgaire. A peine peut-on sourire devant les trouvailles affligeantes de l’album. Quelques exemples de la pauvreté du fonds : un maître refuse de manger bio car il a appelé son chien « bio » ; un enfant refuse de rédiger une rédaction sous prétexte de ne pas abîmer les arbres. Pour tenter d’appâter le lecteur, quelques scènes coquines sont également les bienvenues. Ainsi, l’auteur parvient à réaliser le tour de force de relier l’écologie au sexe dans un ton plus que racoleur (à cause de la détérioration du climat, les femmes vont se déshabiller en pleine rue…). Le rire façon carambar joue sur les stéréotypes du sujet. Il ne faut donc pas s’attendre à apprendre quoique ce soit sur l’écologie, même si quelques notes tentent d’apporter une touche de culture pour tous. Ce qui rend le plus mal à l’aise est la position de l’auteur sur la question. Le scénariste parsème l’album de réflexions détestables et intolérantes telles « les écolos sont des malades qui contaminent les autres » ou encore « le végétalien est le végétarien en pire ». Bref, il ne cache pas son mépris envers les écologistes et verse dans le même temps dans le discours inquiétant d’une planète qui souffre. Ce ton double est ponctué en fin de planches par des encadrés narratifs d’une pauvreté d’écriture affligeante : « ce qu’il faut, c’est les débats, sinon on part débattus ». Sur un empilement de « gags » aléatoire, l’ouvrage aborde l’écologie d’une façon populiste et totalement vide d’intérêt. Laissons l’auteur conclure, avec une finesse absolue : « vivre avec un écologiste, c’est galère… comme avec un assassin, un débile profond ou un rmiste »…