L'histoire :
Noémie et Émilien s'ennuient depuis leurs aventures mémorables. Ils passent leur temps dans la forêt londonienne à se morfondre : Émilien regrette l'absence de son père, tandis que Noémie cherche inlassablement des informations sur sa famille et sur le troisième axe. Un soir, le père d'Emilien lui rend visite avec sa tante Isabella. Isabella s'entretient avec Émilien sur la terrasse et lui présente ses excuses pour ne pas s'être occupée de lui et l'avoir abandonné pendant autant d'années. A travers ce discours, Émilien comprend qu'elle se revendique comme étant sa mère. Elle veut récupérer son fils et quitter Londres pour l'amener dans le Sussex. En effet, la ville est trop dangereuse depuis quelques temps, car des bombes explosent un peu partout. Émilien, fou de rage, sent que son père manipule tout pour le faire partir et s'éloigner de lui. C'est le moment que choisir Terence pour revenir...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Emilien et Noémie reviennent dans une nouvelle aventure et c’est le début d’un deuxième cycle en trois tomes. L’univers de Jules Verne plane encore sur ce nouveau Voyage extraordinaire, le titre du cycle étant baptisé Les îles mystérieuses. Le début est assez lent et permet de retrouver une galerie de personnages que l’on avait déjà croisé dans le premier cycle : les enfants, bien sûr, mais aussi Terence, sans oublier Lucile ou encore Al Capone lui-même ! Les présentations faites, le scénariste Denis-Pierre Filipi en profite pour enchaîner une série de dialogues qui permet de creuser la personnalité des personnages. C’est l’étape classique d’un roman d’aventures : au départ, tout est tranquille et paisible, voire presque morne. C’est alors qu’apparaît le nœud de l’intrigue : c’est encore la technologie qui va bouleverser l’univers des enfants. Cette fois, ce ne sont pas des robots qui vont tout déclencher mais une mystérieuse sphère qui contient un plan. On pense tout de suite à Star Wars, d’autant que Silvio Camboni croque des vaisseaux du plus bel effet. Le mélange rétro-futuriste est toujours aussi fascinant et notamment grâce aux superbes réalisations graphiques de Camboni. Les détails sont très nombreux, du plus bel effet, et les couleurs chatoyantes. Bref, le voyage est aussi beau que le précédent. Même si l’intrigue peine à se lancer, Filipi ménage ses effets et maîtrise parfaitement le rythme de son récit. On a ainsi peu d’informations sur l’utilité exacte de cette sphère et le mystère reste entier à la fin du volume. L’action reprend vite ses droits vers la fin de l’album et le final promet une suite des plus rocambolesques. Un nouveau cycle sous forme de préambule à une future grande aventure !