L'histoire :
Après avoir retrouvé les deux premières toiles de Boskovitch, à savoir le Carré noir et le Carré rouge, Kazimir doit à présent retrouver le Carré blanc pour compléter le triptyque prévu en exposition au Centre Beaubourg. Ses recherches le mènent auprès de la veuve d’un général de l’armée rouge, dans une maison de retraite de Saint Petersbourg. Aimable et philosophe malgré son grand âge, Kiriena Kissov discute un peu avec lui et lui indique qu’elle n’a plus la toile… Elle le met toutefois plus ou moins volontairement sur la piste de son fils Dimitri, un apparatchik mafieux, un gangster, un pur salopard. Dans le restaurant de celui-ci, Kazimir prend la mesure de la folie de l’homme, qui vient de recevoir, excité comme un gamin, la dernière mitrailleuse sortie de l’usine, un bijou technologique de mort. Avec dédain, Kissov envoie paître Kazimir et l’invite à repasser plus tard. Kazimir retourne donc bredouille et pessimiste dans sa chambre d’hôtel. Mais au milieu de la nuit, deux flics corrompus l’interpelle et l’amènent brutalement devant Kissov. La toile a disparu, ainsi que son petit-fils de 10 ans, Yevgueny. Kissov accuse Kazimir… qui ignore évidemment tout. Il est emmené par deux gorilles dans une cave pour y être interrogé et tabassé…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
C’était attendu : la dernière enquête de Kazimir nous emmène sur les traces de la troisième toile du triptyque, le Carré blanc. Après l’Afrique (Carré noir), puis la Californie et son vin (Carré rouge), notre enquêteur solitaire et sosie de Jean Reno endure donc les neiges russes et finlandaises. Traqué par des gangsters rustiques, sous les ordres d’un apparatchik tout aussi abruti, il se retrouvera finalement bloqué dans la cambrousse boréale en compagnie d’un gamin de 10 ans et d’un truand repenti. Le thriller est de nouveau fort bien mené, s’inscrivant toujours dans un découpage très dense (ouillouille les toutes petites bulles dans les toutes petites cases). Mais c’est la rançon d’une rythmique impeccable et parfaitement prenante. Seul petit bémol : la sobriété du final décevra peut-être par son manque d’originalité. Toutefois, l’œuvre terminée a l’immense mérite de la cohérence, à la fois graphique et narrative. Car Olivier Martin déroule une nouvelle sa griffe semi-réaliste impeccablement cadrée et proportionnée, colorisée par Pixel Vengeur. Ces 3 toiles pour 3 enquêtes en 3 tomes, raviront les amateurs de polars musclés et cosmopolites. Cerise sur le gâteau : un joli coffret est offert avec ce tome 3, histoire de combler les collectionneurs.