L'histoire :
1892. Sans leur mentor Sherlock Holmes, disparu tragiquement dans les chutes de Reichenbach avec son ennemi juré, le professeur Moriarty, la vie des « quatre » de Baker Street prend un nouveau tournant. Alors qu’ils déambulent sur le port, Tom remarque quelqu’un qui leur file le train. Un grand maigre avec un chapeau melon et une moustache. Déterminés à confondre ce mystérieux personnage, ils lui tendent un piège. Ils découvrent avec stupéfaction qu’il s’agit de… Sherlock Holmes ! Le célèbre détective leur raconte comment il a pu échapper à une mort certaine à Reichenbach, en évitant les tirs du colonel Sebastian Moran. Il leur raconte comment il continue à échanger avec son frère Mycroft, à l'aide d'un code secret, dans les petites annonces du Times. Son but est de mettre fin aux agissements des héritiers de Moriarty. Desmond Keene, bien décidé à devenir le nouveau Napoléon du crime veut en effet mettre en place la succession Moriarty, grâce aux legs du professeur. Revenu à Londres, Moran informe Blackstone et Keene que Holmes n’est pas mort. Pour éradiquer cette menace, ils décident de lui tendre un piège afin de le faire sortir de sa tanière. Ils kidnappent le bébé de la riche famille Trevelyan contre une rançon...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Saluée à juste titre par la critique et le public, la série des Quatre de Baker Street multiplie les récompenses : sélection officielle jeunesse Angoulême 2012, prix du Festival de Blois 2009. Le défi des auteurs est de maintenir cette excellence à chaque album. Un défi relevé haut la main avec La succession Moriarty. Librement inspiré de l’œuvre de Conan Doyle, cet album tire le fil de l’intrigue née avec le Dernier Problème, dans lequel Holmes et Moriarty s’affrontent dans les chutes de Reichenbach. Seul Holmes survécut à cette lutte. On retrouve ici nos 4 compères (Billy le fin limier, Charlie le garçon manqué et Tom le monte-en-l’air, sans oublier le chat Watson !), orphelins de leur mentor (pendant quelques pages seulement). Le retour de Holmes parmi les vivants relance la machine des Quatre ! Avec Djian et Legrand, pas de tergiversations : les deux scénaristes privilégient l’efficacité du récit sans oublier la dimension psychologique des personnages. Ils distillent les références holmesiennes (les élémentaires seringues de ce cher Sherlock) et de vieilles expressions de derrière les fagots (frangir les vanternes, c’est-à-dire briser les fenêtres). Les planches d’Etien sont absolument incroyables. Grâce à son trait expressif, il donne un vrai dynamisme à l’ensemble. À ce titre, la double planche (28-29) où Tom entre pas effraction dans la maison pour récupérer le bébé est un modèle du genre. Cette série est un vrai régal pour les mirettes. Dommage que cela ne dure que 54 planches, on en reprendrait bien une petite rasade !
