L'histoire :
Les faits divers font de nouveau la Une des journaux londoniens, avec le possible retour de Jack l’éventreur deux ans après son dernier forfait. La ville est aussi devenue un refuge pour les émigrés russes, qu’ils soient politiques ou non. Ceux-ci aiment à se réunir afin de parler de leur pays et des injustices du monde. Un matin, un cadavre est retrouvé, celui de Sally, une vieille prostituée qui a souvent protégé Billy et ses amis. Les quatre de Baker Street repartent de la cérémonie d’enterrement avec la ferme volonté de retrouver l’assassin. Ils cédident de solliciter pour cela l’aide de Sherlock Holmes. Sur le chemin, ils sont bousculés par un russe qui fuit des londoniens, persuadé que la vermine de l’est est responsable du dernier crime. Au domicile du détective, Madame Hudson leur apprend que lui et le docteur Watson viennent de partir pour l’Europe. Ils commencent à repartir lorsque deux hommes empêchent une jeune femme de frapper chez Holmes. Billy, Charlie et Black Tom interviennent et les mettent en fuite. La victime leur avoue vouloir engager le fameux détective afin d’innocenter son compagnon, un russe, qui aurait été piégé par la police…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après un premier tome intronisant des personnages esquissés dans les romans de Sir Arthur Conan Doyle, Les Quatre de Baker Street sont de retour pour une seconde enquête londonienne. Ecrit conjointement par Jean-Blaise Djian et Olivier Legrand, le premier opus se focalisait sur Black Tom ; ce second volet, quant à lui, se resserre autour de Billy. En apprenant qu’une des prostituées l’ayant protégé plus jeune a été tuée, ce dernier décide de trouver le meurtrier avec l’aide de ses amis. Le récit est une fois encore de très bonne facture : d’un côté, on apprécie de découvrir plus en profondeur les personnages et de l’autre, l’histoire proposée reste palpitante du début à la fin. En mêlant des révolutionnaires russes émigrés, une milice secrète et un tueur mythique, les scénaristes s’en donnent à cœur joie avec ce titre : machination, enquête et suspense fusionnent parfaitement. Si on pourra reprocher éventuellement des dialogues un peu bavards, ceux-ci se révèlent toutefois percutants et complètent une série à l’ambiance ténue, où l’obscurité des rues londoniennes est compensée par l’incroyable luminosité se dégageant de l’album (malgré la pluie). La colorisation de David Etien est à l’image de son dessin : époustouflante. Chaque case est soignée, le niveau de détail est poussé à l’extrême et l’album dans sa globalité montre une grande maîtrise graphique. Le plus grand des détectives, Sherlock Holmes, est désormais concurrencé par les Quatre de Baker Street…