L'histoire :
Les rues de Londres sont en pleine exaltation. Les journaux font leur choux gras sur la mort de Sherlock Holmes dans les Alpes suisses, alors que le détective se battait avec son ennemi de toujours, Moriarty. Pour les « quatre » de Baker Street, la peine se heurte aux désillusions. Des tensions apparaissent alors entre les enfants. Billy souhaite poursuivre l’œuvre de celui qu'il considérait comme son maître en la matière ; tandis que Black Tom préfère reprendre ses anciens larcins auprès de son oncle et de ses voleurs de fils. Tous prennent des chemins différents. Black Tom est accueilli avec joie par son oncle qui voit l'occasion de réaliser des méfaits plus ambitieux. Charlie est incarcéré dans un pensionnat pour avoir essayé de dérober du pain. Billy, quant à lui, a moins de chance. Il vient de tomber nez à nez avec Bloody Percy, un criminel qu'ils ont aidé à emprisonner et qui vient tout juste de s'évader. Avec une telle menace, la bande des quatre de Baker Street parviendra t-elle à se réunir une fois de plus ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Jean-Blaise Djian et Olivier Legrand ont beau être de grands fans de Sir Arthur Conan Doyle, le pari dans lequel ils se sont lancés avec Les quatre de Baker street était loin d'être gagné d'avance. Les deux scénaristes se sont appuyés sur quelques flous littéraires dans l'œuvre du romancier, pour conter les aventures de bambins aussi débrouillards qu'attachants. Après un enlèvement, une série de meurtres et une mission d'infiltration, les détectives en herbe sont cette fois confrontés à la dure réalité. Non pas celle de l'époque victorienne dans laquelle ils évoluent et qui est toujours formidablement retranscrite. Mais à la mort de leur pygmalion, Sherlock Holmes himself. Ce drame crée des tensions entre eux, au point qu'ils se séparent ! Le lecteur suit alors leur parcours chaotique jusqu'à ce qu'un criminel s'évade. Le récit est une véritable réussite. On ne s'ennuie pas un instant, il faut dire que le rythme est constamment soutenu. Ponctué de petites touches humoristiques, ce quatrième opus est également moins dense que les précédents et permet ainsi une lecture plus agréable encore. Les scénaristes ont l'air d'avoir trouvé là la formule parfaite. L'autre élément de perfection des quatre de Baker street vient évidemment du travail de David Etien. Le dessinateur demeure pointilleux et offre des planches absolument sublimes. Des décors aux personnages, rien n'est laissé au hasard. Difficile de ne pas se laisser embarquer dans pareille aventure ! Une série clairement indispensable, au même titre que le Holmes de Brunschwig et Cecil.