L'histoire :
Les Missi Dominici Wolfräm et De Guivre ont enfin trouvé l'Infant Jélami. Ils ont pu lui révéler la nature de la puissance qui est en lui : fruit de la conception d'un Zodiak et d'une humaine, il est ce que l'on appelle un Dékan. Manipulé depuis fort longtemps par un habile Ophychius, il se croyait jusqu'alors demi-dieu vivant de la mythologie Live. Le doute commence à surgir, d'autant que les massacres organisés par le sorcier de la tribu Live pour faire offrande au Dieu Malassah, son soi-disant père, commencent vraiment à le dégoûter. L'emprise des Live sur leur figure spirituelle oblige pourtant les Missi Dominici à fuir en compagnie de la Comtesse Hilda. Mais c'est pour retomber immédiatement dans un ignoble piège organisé par cette dernière. Ils sont maintenant prisonniers des Mathgens, qui possèdent les même pouvoirs paranormaux qu'eux-mêmes, des Arginiens. Ernst, grand chef de ces ennemis héréditaires, prend un malin plaisir à torturer le novice De Guivre. Son objectif est d’abattre psychologiquement Wolfräm, privé de ses pouvoirs à cause d'un carcan fondu dans un métal mystérieux venu des étoiles, l'orichalque. Pendant ce temps, grâce au pouvoir décuplé de Jélami, les Live ont lancé leur armée des morts contre le château des Mathgens. La lutte s'annonce rude. Conférés par une pierre de Pechblende, les pouvoirs de Hilda commencent à faiblir…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce dernier épisode propose une conclusion convaincante à la trilogie entamée en 2008, via un dénouement maitrisé, au rythme de révélations savamment programmées. Cette fin habile laisse aussi la porte ouverte à un second cycle si besoin... Pourtant, à l'image des deux premiers tomes, on est globalement moyennement emballé par cette histoire fantastico-moyenâgeuse, qui s'avère inutilement compliquée. Pourquoi tant faire souffrir le lecteur avec des fils scénaristiques torturés, aussi abracadabrants les uns que les autres, si c'est pour finalement lui balancer les pires lieux communs du genre ? Bref, l’aventure tient la route mais s’avère bien lourde... Dommage. La bonne surprise de cet album réside une nouvelle fois dans le graphisme précis et vivant du jeune et talentueux Benoit Dellac. Ce dernier confirme un savoir-faire prometteur, avec des cadrages et des découpages plus originaux et diversifiés les uns que les autres, des planches aux ambiances contrastées parfaitement en phase avec le ton du récit.
