L'histoire :
Sur le bateau des pirates, Peter reprend connaissance. Il rencontre alors le capitaine et monsieur Mouche. Il n’en revient pas d’être sur un vrai navire de pirates et court à travers le bateau. Le capitaine le rattrape pour lui poser trois questions. Il veut savoir qui il est, d’ou il vient et ce qu’il veut. Peter raconte alors son voyage de Londres à travers les airs, en compagnie de Clochette. Les pirates éclatent de rire. Pour prouver ses dires, il saute du bateau en agitant les bras. Il se retrouve dans la mer alors qu’il ne sait pas nager, à deux doigts de se faire dévorer par le crocodile. De mauvaise humeur, la capitaine le suspend alors au dessus des flots et lui pose de nouveau la question. Peter répond invariablement qu’il est venu en volant grâce à Clochette… mais ce n’est pas du goût du capitaine, qui le lâche. Clochette intervient alors avec de la poussière d’étoile qu’elle jette sur Peter. Il se retrouve suspendu en l’air à la surprise générale. Le crocodile s’élance et attrape sa sacoche, qui contient son livre d’histoires. Il vole alors jusqu’aux mats du navire. Intrigué, le capitaine lui propose de devenir l’un des leurs. Clochette essaie tant bien que mal de faire partir Peter du bateau, mais celui-ci préfère rester à bord. Elle le quitte pour prévenir ses amis de l’île, qui attendent sa venue…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec ce second tome, Régis Loisel confirme que son adaptation libre de Peter Pan est une vraie réussite. Cette fois, l’histoire se déroule sur l’île du monde imaginaire. On y découvre tout l’univers des pirates, avec le personnage énigmatique du capitaine. On découvre aussi tous les habitants de l’île, rassemblant les féériques, les indiens et les sirènes. Le tableau est au complet ; reste Peter, qui prend ses marques, jusqu’à devenir le chef de cette petite tribu. Son amitié avec le féérique Pan se met en place. Loisel expose alors le caractère pas tout à fait idyllique de ce monde imaginaire. Les apparences sont trompeuses… Ainsi même, sur l’île, il existe un lieu qui rassemble les peurs, les angoisses et dont la mort semble être la seule issue. L’Opikanoba concentre toutes les forces négatives des êtres qui vivent sur l’île et les restitue à ceux qui pénètrent dans ce lieu maudit. Un lieu sans couleur, qui baigne dans un brouillard permanent et sinistre. Le dessin de Loisel restitue magistralement toutes ces ambiances. Un travail remarquable de graphisme, qui immerge véritablement le lecteur dans l’histoire. On y plonge d’ailleurs pour n’en ressortir qu’à la fin de l’épisode, toujours trop court…
