L'histoire :
Hillsborough est loin d'être le lieu rêvé par la plupart des gens se cherchant un havre de paix. Pour les parents de l'adolescente Courtney Crumrin, l’idée de loger gratuitement chez leur grand-oncle Aloysius les ravit. Celui-ci met rapidement les choses au clair : il est interdit à quiconque de monter à l’étage. Pour Courtney, les choses ne s’arrêtent pas là puisque la nuit venue, ne trouvant pas le sommeil, elle voit une espèce de créature cachée dans la pénombre. Le lendemain, à l’école, la jeune fille ne se fait guère d’amis et se fait même racketter. Le soir venu, ne dormant pas, Courtney grimpe à l’étage et entre dans le bureau de son grand oncle. Elle y trouve de nombreux livres et pense immédiatement au repaire d’un sorcier. Aloysius est là et la reconduit dans sa chambre. Il la rassure sur le fait qu’il ne lui arrivera rien. Le lendemain, alors que les cours se terminent, les élèves lui ayant subtilisé son argent de poche l’attendent patiemment. Mais la jeune fille fuit dans le bois que tout le monde dit maudit. Elle y croise un loup-garou…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les éditions Akileos ressortent en deux intégrales la série Courtney Crumrin. Celle-ci est l'œuvre de l'artiste américain Ted Naifeh et lui a valu moult récompenses durant toute sa parution. Ce premier volet comprend les trois premiers albums, à savoir : Les choses de la nuit, L'assemblée des sorciers et Le royaume de l'Ombre. La série se caractérise par une atmosphère gothique très accessible et qui plaira aussi bien aux plus jeunes lecteurs qu'à leurs parents. Les fans de Harry Potter ou du réalisateur Tim Burton seront en terrain conquis. Les aventures de l'adolescente sont particulièrement addictives et l'on se plaît véritablement à suivre les péripéties de celle-ci dans des lieux qui n'ont au final d'effrayant que l'idée que l'on s'en fait. Simple novice en magie, Courtney va très vite croiser des sorciers parfois plus mal intentionnés que les créatures de la nuit sur laquelle elle tombe au début de ses aventures. Le caractère bien trempé de l'héroïne amène forcément à des situations drôles ou inattendues. Ted Naifeh installe petit à petit son univers et son trait particulier y est pour beaucoup. Le rendu final est bon et assez proche dans l'esprit du style de Mike Mignola, les aplats de noir sont ceci dit moins imposants. Faites donc un premier pas dans Hillborough et vous serez probablement envoûtés...