L'histoire :
Bruce Maddox a beau être une star de cinéma sur le retour, il n'est pas vraiment dupe de la conduite de sa femme. Avec l'aide de son garde du corps, il a appris que celle-ci avait engagé un tueur pour empocher une jolie somme d'argent. Ils attendent le retour de l'ancienne actrice pour lui tendre un joli piège. A peine rentre-t-elle, que Bruce l'endort avec une dose d'étorphine. Heureux de voir que leur plan se déroule sans accroc, l'ancienne gloire du cinéma profite du temps qu'il leur reste avant l'arrivée du tueur pour passer un moment intime avec son garde du corps. Mais l'assassin arrive en avance et profite de l'effet de surprise pour abattre les deux hommes. Juste avant de partir, il emporte les sacs d'argent. Rachel se réveille un peu après avec la sonnette d'entrée. Roy, un détective privé, vient livrer des photos compromettantes d'elle, mais sans réponse, il dépose dans la boite aux lettres les précieux documents.Rachel les récupère, mais elle n'a pas le temps de réfléchir plus longtemps car la police arrive, prévenue par des voisins des coups de feu entendus un peu plus tôt...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec un rythme de parution assez élevé (3 albums en moins d'un an), les amateurs de polar ne peuvent que succomber aux charmes de Blue estate. Dans ce polar, on suit une dizaine de personnages se croisant et se manipulant, sur fond d'argent et thèmes sulfureux. Le grand architecte de la série, Viktor Kalvachev, resserre l'étau autour de ces protagonistes dans un troisième opus qui fait déjà ses premières victimes. Et ce ne sont pas forcément celles que l'on aurait imaginées de prime abord ! L'ensemble fonctionne toujours bien et l'on a déjà grande hâte de voir comment Rachel va pouvoir sortir du pétrin dans lequel elle s'est immergée. Le scénario intègre toujours quelques petites touches plus légères comme l'allusion à Dexter ou à Keith Haring (le célèbre peintre). Bien dans son époque, ce polar est aussi très original sur la façon de gérer les différents artistes visuels présents. Les styles de Nathan Fox ou de Tomm Coker ne sont pas vraiment similaires mais l'enchainement des traits se fait sans heurt grâce à l'excellent travail de colorisation de Kalvachev. Encore un bon opus pour ce Blue estate...